Nord-Kivu : tête-à-tête entre journalistes et responsables des confessions religieuses sur les valeurs citoyennes à Goma
Des journalistes et responsables des confessions religieuses de la ville de Goma étaient en séance de réflexion sur les valeurs citoyennes ce vendredi 14 janvier 2022. Cette séance ayant vécu dans les enceintes de l’hôtel Ishango est une initiative de la Synergie interconfessionnelle pour la médiation, la paix et le développement (SIMEPD).
Ladite séance, se veut faire réfléchir sur la contribution positive des medias dans le renforcement de la paix et la promotion des valeurs citoyennes au Nord-Kivu, en vue de relever les défis et y proposer des solutions.
En prélude, les organisateurs ont égrainé les quelques parmi la multitude des causes du manque de paix au Nord-Kivu et dans la partie Est de la RDC. En cette perspective, la SIMEPD a d’amblée fait allusion à la mauvaise gestion des terres, le non-respect de la loi dans l’exploitation et la commercialisation des ressources minières, la présence active des groupes armés locaux et étrangers, le défaut d’acceptation mutuelle entre et inter ethnies, ou encore la quête de positionnement politique.
« Les Eglises jouent un rôle non négligeable dans la recherche de la paix, en ce sens qu’elles disséminent des messages constructifs, la sensibilisation à la reddition, la médiation dans les processus de la recherche de la paix… », a reconnu le Gouverneur de province, lors de son allocution d’ouverture des assises.
Par ailleurs, vu ce rôle de taille des confessions religieuses et des journalistes dans la pacification du Nord-Kivu, le gouverneur de province, le Général Ndima Kongba Constant, a tout de même reconnu la nécessité pour ces derniers, d’avoir « besoin d’un environnement pacifié, pour travailler en véritable Eglises au milieu du village, en vue de redorer l’image du Nord-Kivu, et en faire un modèle de la paix dans la sous-région ».
Dans son intervention, la présidente de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Nord-Kivu, a insisté sur l’impératif qu’il y a, de travailler sur les causes profondes du manque de paix que ses effets. Madame Rosalie Zawadi a enfin, insisté sur la culture du sens d’honnêteté et de responsabilité l’entretien de l’information, le sens d’analyse des effets des messages diffusés, la cessation d’être factuel, la non déformation de l’information au profit d’un camp, en contrepartie d’un pont de vin, la promotion de la production professionnelle et régulière des émissions qui prônent la paix, puis, l’abolition de la cohabitation de façade, observée au Nord-Kivu.
La séance a, avant sa clôture, connu l’étape d’identification des défis auxquels font face dans l’exercice de la recherche de la paix. Du problème d’accès à l’information au désintéressement des journalistes vis-à-vis des questions de paix, ou encore leur non rémunération qui les conduit à se faire manipuler par les personnes mal intentionnées, en passant par le climat insecure dans lequel travaillent les journalistes.
La séance a pris fin par des travaux du carrefour, au cours desquels, les participants ont proposé des solutions face aux défis soulevés, le renforcement par l’Etat, de la sécurité des journalistes, le renforcement des séances de remise à niveau des journalistes, le financement et la promotion des émissions relatives à la paix.
John Tsongo Thavugha