Beni : à Isale-Vuhovi, le Mwami insiste sur la reddition des Maï-Maï

Le mwami du groupement Isale-Vuhovi sensibilise les groupes de miliciens Maï-Maï à dégager les villages et ainsi permettre aux paysans de vivre dans leurs milieux sans inquiétudes. Il a tenu ces propos lors du dialogue œcuménique tenu à Kighali, le jeudi 20 janvier 2022. Ce dernier insiste sur la reddition volontaire des Maï-Maï au profit de la paix dans la région.

Devant les participants à cette séance d’échanges, le chef du groupement Isale-Vuhovi a lancé un appel aux miliciens pour qu’ils quittent la brousse. Il a, pour preuve, cité les deux semaines sans activités et d’abandon du village suite aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les miliciens Maï-Maï.

« S’il y quelqu’un ici qui collabore avec l’ennemi en brousse, qu’il ait pitié de nous. Car l’ennemi que nous, nous connaissons c’est l’ADF. Nous observons. Que nous militaires ici présents ne nous tracassent plus. Car normalement leur travail c’est dans l’Irungu (où il y a des groupes armés, Ndlr). J’appelle mes enfants à avoir pitié de nous. Vu la situation actuelle, qu’ils nous aide », a déclaré le chef du groupement Isale-Vuhovi”, a-t-il déclaré.

Quant à savoir pourquoi les militaires tracassent les paysans, le lieutenant Tongu John, responsable de l’armé à Kighali a répondu que les FARDC vont travailler de manière à n’est protégée que l’intégrité territoriale.

« Nous ne venons pas tracasser les habitants ou voler leurs biens. Ça ce sont les conséquences de la guerre. Et nous n’avons pas besoin de la guerre. Nous demandons à nos troupes de travailler de manière à protéger l’intégrité territoriale », a répondu le lieutenant Tongu John.

Soulignons qu’à Kighali, les militaires FARDC ont été accusés de plusieurs cas de vol dans la région. Les parties prenantes au dialogue ont privilégié la voie du pardon et celle de la reconstruction pour répartir sur de nouvelles bases.

Gerkas Mathe