Nord-Kivu : ces violences meurtrières qui refont surface à Rutshuru

L’insécurité monte d’un cran en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Au moins trois cas d’insécurité sont déplorés depuis vendredi.

D’abord, un cas de meurtre de vers 20 heures de dimanche 6 février 2022 à Kidantari, dans le village Nyamagana, en groupement Busanza, dans la partie Est du territoire de Rutshuru. Des inconnus armés y ont tué un habitant par balles. Son épouse s’en est sortie avec des blessures à la machette.

Ensuite, dans la nuit de samedi 5 au dimanche 6 février à Bunagana, dans le groupement de Jomba, une jeune fille a été tuée par son amant militaire.

Selon le président de la société civile locale, le bourreau a appelé la victime au téléphone samedi vers minuit pour une rencontre. C’est dans un endroit un peu isolé que le meurtrier a tiré sur la jeune fille, ajoute Damien Sebusane. La fille qui avait accompagné la victime est également introuvable.

Le directeur de cabinet de l’administrateur militaire de territoire de Rutshuru indique que le meurtrier est un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) des unités qui sont affectées à Bunagana. Mais, le bourreau est en cavale, déplore le Colonel Muhindo Rams.

Le territoire de Rutshuru a enregistré une autre incursion d’inconnus armés le vendredi 4 février vers 22 heures. C’était à Singa, un kilomètre de Nyanzale Centre en chefferie de Bwito. Ces inconnus armés ont d’abord agressé à la machette un habitant de Singa. Celui-ci a crié comme pour alerter, explique le président du noyau de la société civile à Nyanzale. Puis, des voisins ont accouru pour s’enquérir de la situation. Ces inconnus leur ont tiré dessus atteignant quatre d’entre eux. Un jeune garçon est mort par balle.

D’après Ombeni Gasiga, les trois autres blessés par balles ainsi que la première victime de l’agression à la machette sont admises au centre de santé de référence de Nyanzale pour les soins. Le chef de groupement Mutanda, Patrick Mungera, pense que les assaillants étaient venus piller car les habitants venaient de bénéficier d’une assistance des humanitaires.

Faustin Tawite

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