Butembo-Beni : Mgr Sikuli étonné du silence des autorités publiques face à la profanation des symboles de la foi catholique

L’Evêque de Butembo-Beni s’étonne du silence qu’affichent les autorités publiques face aux actes de profanation des symboles de la foi catholique. Il l’a dit lors d’une interview accordée à RADIOMOTO.NET, le mercredi 27 juillet 2022.

Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech rassure avoir déjà fait introduire une plainte en justice pour que ces actes ne restent pas impunis. Il attire l’attention des autorités sur ces faits qui peuvent augurer le pire.

« On s’est attaqué successivement à nos sanctuaires au Mont Carmel, au Mont Tabor, à Banneux. Je crois avoir ordonné à notre avocat conseil de porter plainte. Je suppose qu’aujourd’hui, on est en mesure de me dire celui qu’on soupçonne. Ça peut être des indices. Quand on s’attaque comme ça aux symboles en freinant les droits de la liberté religieuse, on ne peut pas aller décharger sa colère sur un symbole ! Car touché ce symbole c’est comme touché un drapeau national », a-t-il martelé.  

L’Evêque de Butembo-Beni doute que les auteurs de ces actes de profanation soient des détraqués mentaux. Monseigneur Sikuli le prouve par ce qu’il trouve comme mode opératoire systématique.

« Quand on me dit qu’on a retrouvé (un symbole : ndlr) à un rond-point, pas une fois ; deux fois ; trois fois ; au même endroit, c’est quand-même des indices ! Moi, je ne suis pas enquêteur. Je sais que dans la ville, il y a des groupes qu’on laisse avec une autorisation, je ne sais pas qui vient d’où, et dont on voit clairement que le but n’est ni une religion, ce n’est ni un mouvement politique, mais ça semble être de personnes aux intentions qui ne sont pas claires. Ils ne peuvent ni contribuer au développement de la ville ; et encore moins à leur propre épanouissement, ni du pays. Donc, rien qui indique qu’ils peuvent aider ou élever une nation », conclut le pasteur de Butembo-Beni.  

Rappelons que le matin de jeudi 28 juillet 2022, agents pastoraux et fidèles catholiques ont été surpris par un autre acte de profanation en l’église du secteur de Miriki en paroisse de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero. Des bandits ont arraché l’icône du Crucifié avant de la démembrer, décrit l’abbé Filston Mumbere Kizito de Kanyabayonga.

Patient Akilimali

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