Butembo : des militaires cantonnés au cimetière Kitatumba accusés de tracasser les habitants

Des militaires basés dans la position de Kitatumba après échange avec la société de la société civile de Vulamba en ville commerciale de Butembo, le jeudi 22 décembre 2022. Ph. Patrick Kalungwana

Les habitants des cellules Vuhiyi et Katende-Ngunza du quartier Congo ya Sika en commune Vulamba dans la ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu) dénoncent les tracasseries qu’ils subissent actuellement de la part des militaires basés au cimetière de Kitatumba.

Certains de ces habitants se sont présentés à la Radio Moto Butembo Beni pour ce fait ce mercredi 25 janvier 2023. Ceux-ci indiquent que pas plus tard que la soirée de lundi aux environs de 19h, des militaires ont fait irruption chez un habitant de Vuhiyi.

Ces incontrôlés de l’armée congolaise ont emporté de l’argent, et autres biens de valeur. Une autre inquiétude de la population se situe au niveau des arrestations massives chaque jour dans leur quartier.

Ils indiquent que tout portent à croire que les militaires n’accusent pas seulement la population de Mai-Mai plutôt qu’ils cherchent du pognon ou du butait de guerre comme le qualifie la population.

Cette accusation est soutenue par le fait que, après arrestation, si la famille plaide avec une somme de cent mille franc à la main, la personne est relâchée à la minute.

Ainsi, les habitants du quartier Congo ya Sika déclarent ne pas souhaiter avoir des problèmes avec les services de l’ordre. Pour y arriver, ils appellent les militaires à la discipline « car le contraire signifie qu’il ne peut pas y avoir mariage civilo-militaire ».

« Aux autorités militaires, de discipliner leurs militaires. Qu’ils ne puissent pas nous déranger. En tout cas, nous vous demandons la discipline d’abord. Parce que si vous vous disciplinez, nous allons aussi nous discipliner. Quand nous venons voir nos captifs, en tout cas ayez le courage de nous recevoir. Car il y a ceux-là qu’on est en train de demander les 100.000 FC, 20000 voire 50000 FC. Nous on se demande si c’est leur butait de guerre ou de l’état de siège ? », se sont-ils interrogés.

En réaction, le commandant ville de l’armée appelle la population à dénoncer d’abord chez lui en cas des violentions militaires. Le Colonel Ngoy Ivon dit ne pas reconnaitre les cent mille francs congolais exigés en guise de caution à la population victime des tracasseries.

« Jusque-là on n’a pas reçu quelqu’un qui est venu se plaindre chez nous. Ces habitants n’avaient qu’une seule voie de venir nous voir pour vérifier le cas et le confirmer. Je ne peux pas confirmer ça puisque le militaire n’est pas payé 100.000 FC. Il est au-delà de 100.000 FC. Pourquoi il doit chercher 100.000 FC ? On a arrêté les gens, ceux qu’on a trouvé coupable, on les a transféré à Beni », a-t-il indiqué à RADIOMOTO.NET  

Depuis un temps, les habitants ne cessent de décrier la montée en puissance de l’insécurité depuis l’installation des positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au nord de la ville commerciale de Butembo.

Esther Vwiravwahali

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