Butembo : Kasereka Ndime, écrivain depuis 1980

La consommation du livre est encore au niveau bas dans notre communauté. C’est la déclaration de Kasereka Ndime, enseignant et écrivain (depuis 1980 : ndlr) en ville de Butembo (Nord-Kivu). Il l’a fait savoir, le mardi 07 novembre 2023, à l’occasion de la journée internationale de l’écrivain africain.

Pour lui, ce désintéressement de la communauté ne facilite pas la tâche aux écrivains locaux. Monsieur Kasereka Ndime est un ancien enseignant dans plusieurs écoles secondaires de la ville de Butembo.

Aujourd’hui en retraite, il continue de donner cours de géographie à l’Ecole nationale de cadastre (ENACTI/Butembo).

C’est depuis 1980 qu’il opte pour l’écriture. Il ne réussit que son premier ouvrage « Ovwamibwe’nyondo, Pouvoir originel chez les Yira » en 2016 aux Editions Blessing de Kampala en Ouganda.  Le deuxième ouvrage « Les deux perles » est celui paru en juillet dernier aux mêmes éditions.

« Je viens de publier aux éditions de Kampala, deux ouvrages. En 2016, j’ai publié Ovwamibwe’nyondo. Cette année, au mois de juillet, j’ai publié la deuxième édition, c’est-à-dire une version revue et corrigée de Ovwamibwe’nyondo et un recueil de contes », a-t-il fait savoir.  

Il affirme qu’il n’est pas facile pour un écrivain local d’émerger. A part le manque de culture de la lecture, Kasereka Ndime doigte aussi le système éducatif actuel qui ne permet aux potentialités de se manifester.

« Nous n’avons pas la culture du livre, et cela pose problème. Le Muyira d’une façon générale ne s’intéresse pas au livre. Au contraire d’ailleurs, certains bayira découragent ceux qui ont des initiatives. Je dirai aux jeunes de s’intéresser à la culture, à la lecture ; mais cela revient à notre système éducatif actuel. Il ne permet pas aux potentialités de se lever », s’est-il désolé.

Pour lui, plusieurs autres personnes veulent avoir ces œuvres gratuitement. Cela ne peut pas permettre l’émergence des auteurs, insiste-t-il.

La journée internationale de l’écrivain africain a été créée depuis 1992. Elle est là pour rendre hommage à tous les illustres hommes et femmes de lettres du continent. Elle contribue aussi à mettre en lumière toutes les difficultés auxquelles se butent les écrivains de ce continent surtout celles d’accéder aux maisons d’éditions et de vendre leur produit.

Stanley Muhindo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.