Genocost : la RDC attend créer un Tribunal pénal international
Le gouvernement de la République démocratique du Congo poursuit son plaidoyer visant la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC. Ce, dans le souci de voir les crimes internationaux commis dans ce pays être réprimés. C’est une assurance faite par la première ministre, ce vendredi 02 août 2024, à Kisangani, « ville martyrs » et Chef-lieu de la province de la Tshopo.
Judith Suminwa Tuluka y a présidé, au nom du Chef de l’État, les cérémonies commémoratives du Génocide congolais pour des intérêts économiques, GENOCOST 2024. Au cours de ces activités, la Cheffe du Gouvernement a tenu un discours pour signifier que, ce 02 août, les acteurs institutionnels, scientifiques et associatifs honorent la mémoire des victimes des crimes orchestrés par des puissances et leurs agents motivés à exploiter illégalement les richesses du pays.
Elle a ensuite indiqué que cette journée est un symbole de résistance, résilience et solidarité nationale face aux massacres et différentes formes de violences déplorées, voici au moins 30 ans, du moins dans l’Est de la RDC.
Dans ce cadre, Judith Suminwa Tuluka a, par le slogan « Plus jamais seul », convaincu que le Gouvernement s’emploie à mettre fin aux épreuves exterminatrices des congolais et leurs richesses.
« Toujours, dans le souci de voir ces crimes internationaux réprimés, le Gouvernement poursuit le plaidoyer visant la création du Tribunal Pénal International pour la RDC. L’exécutif congolais appelle les partenaires internationaux à soutenir cette initiative. Dans le cadre de garantie de non-répétition, il est nécessaire que nos institutions, à savoir le Parlement et le Gouvernement, travaillent ensemble pour prendre des textes législatifs ou réglementaires, selon les cas, visant à écarter les auteurs des crimes de l’accès à des charges publiques, des recettes, autrefois promues visant à leur assurer une impunité notamment à travers les lois d’amnistie ou d’intégration au sein de l’administration publique sont à oublier et ne seront plus à l’ordre du jour », a-t-elle affirmé.
Le GENOCOST 2024 a été marqué également par un recueillement des participants au cimetière de la guerre de 6 jours et la visite du village du GENOCOST.
Cette commémoration a vécu à Kisangani du fait que cette ville a connu des massacres de plus de mille civils, pillage de leurs biens et la destruction de cette ville, du 05 au 10 juin 2000. Des actes attribués aux armés Ougandaise et Rwandaise. Elles s’étaient affrontées à Kisangani pour se disputer les richesses de cette partie de la RDC. Les années suivantes, d’autres entités en proie à l’insécurité devront abriter des cérémonies similaires.
Patrick Kalungwana