Butembo : des enseignants menacés après durcissement de leur grève
Une semaine après la rentrée scolaire, des enseignants réunis au sein du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) de Butembo (Nord-Kivu), ont durci leur mouvement de grève. La décision a été réitérée ce lundi 9 septembre 2024, à l’issue d’une rencontre tenue au bureau du SYECO à Kitulu. Déjà, certains d’entre eux dénoncent des menaces venant de leurs chefs d’établissements.
Cette rencontre a mis autour d’une même table plusieurs enseignants de la ville de Butembo et ses environs. Les professionnels de la craie ne veulent pas cette fois reprendre le chemin de l’école sans pour autant trouver des solutions à leurs revendications, comme le confirme Benito Mughaso, secrétaire permanent du SYECO/Butembo.
« Des enseignants, en tout cas, à l’unanimité, plus de 1000 ont proclamé qu’ils ne vont pas à l’école. Ils disent en tout cas qu’ils continuent avec la grève », a-t-il restitué.
Jusque-là, plusieurs menaces pèsent déjà sur les enseignants. Au cours de la rencontre, certains d’entre eux ont brandi des lettres de menace leur adresser par leurs chefs d’établissements ou directeurs.
Benito Mughaso souligne que les enseignants ne cèderont pas à ces menaces. Pour lui, la lutte est « une ». Alors les chefs d’établissement devraient plutôt soutenir les enseignants au lieu de les menacer.
« Lorsque les gestionnaires, les chefs d’établissements peuvent peser sur les enseignants, on se demande qui va profiter, si l’on peut avoir quelque chose. Je crois que la lutte est unanime et une. Tout le monde va en bénéficier. Et puis, la grève est constitutionnelle. On ne voit pas comment on peut menacer quelqu’un quand il grève, quand il est en train de réclamer son droit », a-t-il dénoncé.
C’est depuis lundi 2 septembre que les enseignants des établissements publics ne répondent pas présents à leurs lieux de travail. Ces professionnels de la craie réclament la majoration de salaire et des listings originaux avec montant.
Rosette Kamukehere