Butembo : le SYECO signe et persiste sur son appel à boycotter la rentrée scolaire
Des enseignants ne vont pas reprendre le chemin de l’école, en dépit de la prime de la gratuité, leur garantie par le gouvernement congolais. La décision a été prise à l’issue d’une assemblée évaluative au siège du SYECO section de Butembo, ce jeudi 12 septembre 2024.
Ils étaient de centaines, ces enseignants réunis à leur bureau à Kitulu. C’est là qu’ils ont décidé de maintenir leur mouvement de grève, vu que le gouvernement tarde à répondre à leurs revendications. Ils parlent l’indisponibilité des listings avec montant.
Au même moment, les professionnels de la craie fustigent les disparités remarquées dans le payement de la prime de gratuité de 50.000 FC. Si certains ont reçu 30.000 FC, d’autres ont eu 20.000 FC voire moins. Binito Mughaso Kamate, secrétaire permanant du SYECO, note qu’il y a à soupçonner.
« À l’unanimité encore une fois, les enseignants disent qu’ils ne vont pas reprendre le chemin de l’école. Ils continuent à observer la grève. Nous étions en train de réclamer les listings, mais ils ne sont pas là. Concernant le peu d’argent qu’on vient d’avoir, par exemple dans la prime de gratuité, il y a vraiment des différends. Et nous déplorons cette façon de faire. Il y a certains qui ont eu 18.000 FC, d’autres 20.000 FC, d’autres encore 40.000 FC. Nous venons de trouver aussi certains, à notre surprise, qui ont eu 50.000 FC. Ça nous pousse encore à endurcir notre grève », a-t-il déclaré.
Dans la suite de la lutte, le SYECO indique avoir rencontré les sénateurs provinciaux du Nord-Kivu, le mercredi 11 septembre 2024. Il a été question de signaler que plusieurs enseignants sont encore non payés, d’autres encore restent des nouvelles unités. Ils veulent voir les sénateurs et les députés élus plaider, lors de la prochaine session budgétaire, la cause de l’enseignant.
« Nous sommes allés dire aux honorables sénateurs qu’on puisse quand même nous traiter comme nos camarades qui sont dans les chefs-lieux de provinces. Nous sommes allés dire qu’il y a des NU qui ne sont pas payés. Quand nous avons fait nos plaidoiries, nous avons à la DYNACOOP. C’est là qu’on a trouvé qu’il y a plus de 11.000 NU. Nous avons d’ailleurs constaté qu’il y a des NP qui existent encore aujourd’hui, des camarades qui ont des numéros, mais qui sont jusque-là non payés », a-t-il regretté.
Des menaces des responsables des écoles contre les enseignants ont été encore soulevées au cours de cette rencontre.
Les enseignants pensent que les responsables des institutions devraient comprendre la grève des enseignants qui vise un intérêt général. L’évaluation de cette grève est prévue pour lundi 16 septembre prochain au bureau du SYECO/Butembo.
Glodi Mirembe