Butembo : le blocage du processus d’armement des Wazalendo résulte d’une mauvaise politique (Maximin Muhamba)
Le blocage du processus de formation et de dotation de Wazalendo en armes et munitions résultent de la mauvaise volonté politique et de la confusion entre acteurs censés intervenir dans l’affaire. C’est ce qu’a dit ce mardi 5 novembre 2024, Maximin Muhamba, secrétaire rapporteur de la délégation communautaire Nande qui s’était rendu à Kinshasa en mai dernier.
Maximin Muhamba cherchait à éclaircir la question des Wazalendo qui sont partout dans le grand-nord. À RADIOMOTO.NET, il a indiqué qu’après l’identification, la suite du processus était la dotation en armes, ceux qui étaient déjà formés, la formation de nouveaux et l’encouragement de tous ces volontaires par le gouvernement. Mais tout bloque maintenant à cause du populisme des politiciens et la mauvaise volonté de certains qui ne veulent pas que la situation sécuritaire redevienne calme dans la région, explique Muhamba Maximin.
“Il y a une incompréhension. À partir du moment où le chef de l’État a instruit la maison militaire pour venir identifier les Wazalendo, mais aussi, recueillir leurs préoccupations, la coordination nationale de la reserve armée et défense nationale estime que la maison militaire n’est pas habilitée pour identifier les Wazalendo…”, a-t-il expliqué.
Il invite les dirigeants à concrétiser la promesse faite, sinon, il craint que l’ennemi ne trompe certains jeunes pour qu’ils s’attaquent contre leur propre pays. Maximin appelle à l’apaisement de tous car les démarches sont en cours pour amener les autorités à agir.
“Nous sommes en train de faire le rapport du jour le jour. Nous sommes en train d’alerter sur différents cas d’insécurité, qui sont en train d’être provoqué à la suite de l’inaction de tous ceux qui ont la charge de pérenniser ce qui venait d’être commencé. Nous demandons à nos vaillants Wazalendo de pouvoir se comporter en responsable”, a-t-il suggéré.
Il est à rappeler que depuis la résurgence du M23, les jeunes répondant à l’appel du président de la République ont montré leur volonté de combattre aux côtés de FARDC contre l’agresseur. Ils avaient été cantonnés dans certains coins pour une formation accélérée en attendant la décision du président à leur donner un commandement particulier. Mais plusieurs sont comme abandonnés dans leurs positions, sans aucun soutien.
Stanley Muhindo