Beni : ville morte et marche pacifique contre l’arrestation du responsable de la Police à Kasindi
Une journée ville morte et une marche pacifique ont été organisées, le lundi 18 novembre 2024, au poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni. Toutes les activités sont restées paralysées sur appel de la synergie des sociétés civiles locales en collaboration avec les mouvements citoyens et groupes de pression. Objectifs de cette situation : exiger le rétablissement de la bonne situation sécuritaire, la libération du commissaire principal Kasereka Kambere Claude et le départ du militaire FARDC de l’auditorat, Kibonge Losako, qui encouragerait les maisons de tolérance.
Les habitants, qui étaient dans la rue, sont partis du rondpont Wanamahika en passant par le carré douanier pour chuter au bureau de l’autorité locale.
« Nous sommes dans la marche pour exiger la sécurité ici chez nous à Kasindi. Il y a ceux-là qui se chargeaient de l’insécurité ici chez nous, on ne sait pas pourquoi. C’est pour cela que nous sommes en train d’exiger le retour de la sécurité dans notre milieu et la libération de ce capitaine », a insisté l’un des manifestants en pleine marche.
Dans le mémo lu devant le fonctionnaire délégué de Kasindi et les autorités policières en territoire de Beni, la synergie des sociétés civiles locales a demandé à l’auditorat, inspection de Kasindi, de chaque fois participer aux patrouilles nocturnes et insisté sur le départ de Kibonge Losako suite à l’insécurité à Kasindi.
En réponse, le fonctionnaire délégué, Kambale Sivavuyirwa Barthelemy, a appelé la population au calme en créant les groupes de vigilance. Cette première journée sans activités a été évaluée en 70% par les organisateurs, qui appellent à une grève sèche ce mardi pour obtenir gain de cause. Un message aussi lancé aux opérateurs venant de l’Ouganda, Butembo, Beni, Mutwanga, Lume, Oicha, Bulongo et ailleurs, qu’ils sachent que tout restera paralysé.
Héritier Ndunda