Butembo : le Dr Olivier Mulisya révèle que FEPSI accompagne chaque mois 30 ou 35% de mineures survivantes des violences sexuelles
Les enfants survivants des violences sexuelles, dont l’âge varie entre 3 et 15 ans, sont régulièrement enregistrés dans la structure sanitaire Femme engagée pour la promotion de la santé intégrale (FEPSI) en ville de Butembo. C’est le docteur Olivier Mulisya, médecin directeur et gynécologue à FEPSI, qui a rapporté cette nouvelle à RADIOMOTO.NET à l’occasion de la journée mondiale pour la prévention et la guérison de l’exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants, célébrée chaque 18 novembre de l’année.
À en croire le docteur Olivier Mulisya, les enfants, surtout des filles survivantes des violences sexuelles accompagnées chaque mois, sont estimés à 30, voire 35 %. Ces dernières sont suivies sur le plan médical. Cela implique la prévention des infections, des probables grossesses et le traitement des lésions dont ont été victimes les survivantes. Aux côtés de cela, c’est la prise en charge psychologique et juridique, qu’offre la FEPSI aux enfants victimes des violences.
“Nous les prenons en charge sur le plan médical, psychologique, juridique et sur le plan réinsertion, tenant compte de besoins exprimés par la survivante. Pour celles qui ont commencé leurs menstrues, nous allons faire la prévention des IST, du VIH/Sida, d’une grossesse éventuelle. Mais pour celles qui n’ont pas encore commencé leurs menstrues, on peut se limiter à la prise en charge des lésions, s’il y en a et la prise en charge psychologique”, a-t-il déclaré.
Le docteur Olivier Mulisya note que FEPSI intervient également dans la réinsertion des victimes après leur guérison au sein de la communauté. Cependant, il conseille aux parents de toujours veiller à leurs enfants pour lutter contre des violences sexuelles. Lors d’un cas signalé, il rappelle que la victime doit se présenter à la structure la plus proche pour une prise en charge.
“La réinsertion dépend de besoins exprimés par la survivante. Il y en a celles qui peuvent nécessiter la délocalisation, par exemple, celles qui peuvent solliciter une réinsertion socioéconomique, nous en tenons compte par rapport aux moyens disponibles dans le cadre de différents projets exécutés. Il est vraiment conseillé de ne pas avoir peur, de ne pas se stigmatiser. Il faut dénoncer des cas de violences dans la structure la plus proche”, a-t-il encouragé.
En ville commerciale de Butembo, les organisations féminines ne cessent de combattre, aux côtés du Parlement d’enfants, les violences commises sur les enfants.
Glodi Mirembe