Nord-Kivu : une tracasserie sans nom sur Beni-Kasindi
Plusieurs barrières sont érigées par des hommes en tenues militaires sur le tronçon routier Beni-Kasindi. Ces hommes y orchestrent des tracasseries. Les victimes qui les dénoncent appellent à une implication des autorités compétentes afin que soient détruites « ces barrières sans fondement ».
Selon les usagers de cette route panafricaine, ce sont des hommes en armes et en uniformes militaires qui érigent ces barricades, tous les jours, à partir de la soirée.
« La première barrière est érigée au PK5. Pas de passage après 18 heures. Ils bloquent le pont Semuliki avec un tronc d’arbre. A KINDYA, il y a une corde. A Bulongo, près de l’hôtel Ruwenzori, il y a aussi une corde. A la position militaire des FARDC de Kanyatsi, il y a une corde. Si tu n’as pas d’argent, tu ne passeras pas par tout là », a dénoncé ce civil.
Les conducteurs des véhicules, des motos et des cyclistes sont très sidérés. Ils implorent l’implication des autorités politico-administratives urbaines et territoriales de Beni pour que ce désordre soit éradiqué.
« On se demande où vont les 500 francs perçus sur chaque moto et voiture. Que le maire de la ville nous aide. Quelqu’un vient du champ, avec son fardeau, très fatigué. Quand il veut entrer en ville, on le bloque sur une longue ligne. D’autres commettent même des accidents à cause de ces 5 cents francs. On est navré par cette mendicité forcée », s’est indigné ce conducteur à coté de qui l’autre ajoute « Nous voulons qu’il nous laisse libre passage. Que celui qui va mourir meure et que celui qui sera sauvé soit sauvé ». A cet autre de lancer « Il y a des véhicules pour lesquels on contraint à chacun de débourser 9000 francs congolais. Nous les donnons. Après, ils se le partagent. Si vous tentez de savoir la destination de cet argent, vous vous risquez d’être emprisonné dans un contenair à côté ».
Nous avons tenté, à deux reprises, de joindre le porte parole du commandement des opérations SOKOLA I pour obtenir sa réaction, il était hors périmètre cellulaire.