Beni/Groupement Malio : des militaires aux allures des OPJ à compétence générale
Les acteurs de la société civile du territoire de Beni s’indignent du comportement des militaires basés dans le groupement Malio. Ils ont exprimé cette indignation jeudi 17 octobre. Selon eux, ces éléments de l’armée se substituent à des OPJ en compétence générale.
« Ils juges et réconcilient les affaires civiles, pénales sans être inquiétés, à la vue de l’autorité de la police et de l’autorité coutumière locale en violation de la lois congolaise, de la constitution, de la république mais aussi des consignes de leur hiérarchie qui malheureusement ne prend aucune mesure disciplinaire pour les éléments fautifs. La plus grande victime de ce comportement reste la population civile et ses biens, parmi lesquels les poules, chèvres, téléphones et argents…. », a dénoncé Kakule Mutsunga Bin Sikwaya, Défenseur des droits de l’homme et acteur de la société civile avant d’ajouter « Le cas les plus récent s’est passé dans le village de Kisungu/Vuhasya, situé aux environs de 8km de Butuhe où le jeudi 10 octobre, un militaire FARDC surnommé “PIMA “bien vêtu à tenue militaire a arrêté arbitrairement et illégalement un papa nommé KAMBALE KYAMBA pour un fait de non assistance à la personne en danger commis par son fils qui est bien connu et vivant. Bien que ce fait soit infractionnel, mais l’article 17 de la constitution interdit ce genre d’arrestation et à plus forte raison, par un militaire FARDC ; une deuxième autre violation de la loi congolais. Ce dernier après avoir extorqué tout ce qui lui était nécessaire et ayant profité de la faiblesse du papa, il lui a fait signer une décharge pour qu’il soit responsable de toutes les factures médicales et para médicales en violation de la loi ( art 17al7) .
Celui-ci demande ainsi à l’autorité militaire de s’impliquer dans ce dossier pour que papa Kyamba soit remis dans ses droits et qu’il obtienne réparation du préjudice commis a son égard par ce militaire FARDC. Ainsi, ajoute-t-il, on aura rendu justice au nom de la république. Il appelle la police et les autorités coutumières de prendre leur responsabilité à main sans crainte.
Des menteurs de grands chemins ?
Contacté au téléphone à ce sujet ce vendredi 18 octobre, le Commandant des FARDC en groupement MALIO a nié toutes les accusations contre ses hommes. Selon ses propres termes, tous les membres de la société civile de MALIO sont des menteurs de grand chemin. Il a par ailleurs rassuré qu’il répondra à cette question de tracasserie après vérification de cette information.