Journée ville morte à Butembo : près de 10 manifestants arrêtés

Des échauffourées opposent, depuis le matin de ce vendredi 22 novembre 2019, quelques habitants du Nord de la ville de Butembo aux éléments de l’ordre et quelques soldats loyalistes. Jusque 10 heures de ce vendredi, une dizaine de manifestants ont été arrêtés par les services de l’ordre.

Tout est parti de l’installation des barricades sur le Boulevard principal de Butembo, au niveau de la cellule Furu. Le passage a été impossible pour les piétons et les conducteurs des engins roulants. Des jeunes y ont placé ces obstructions pour, selon eux, fédérer tout le monde à pleurer les victimes de l’insécurité à Beni et appeler les autorités à leur responsabilité en ce qui concerne la sécurité des personnes et leurs biens.

Les éléments de l’ordre sont intervenus pour pallier le désordre causé par les manifestants. Ils ont usé des matraques et bombes lacrymogènes pour réaliser cette mission. Défiés et débordés plusieurs fois par les manifestants, les FARDC leur sont venues en aide. La mutualisation des efforts de la police et de l’armée a débouché sur l’arrestation de quelques jeunes supposés meneurs des troubles à l’ordre public à Furu. La jeep de la police les a vite embarqués jusqu’à l’Etat Major de la PNC/Butembo.

Un policier a tiré en direction d’un jeune qui a tout de suite été dépêché à l’hôpital de Matanda.

Il était 9 heures. Mais d’autres jeunes n’ont pas lambiné à défier de nouveau l’intervention militaire et policière en tentant de barricader la route. Le crépitement des balles en l’air les a dispersés dans la nature.

Jusqu’à 10 heures avancés de ce vendredi 22 novembre 2019, des habitants de Furu, Mihake, Mutsanga et environs étaient terrés dans leurs maisons craignant les affres des échauffourées vécues au centre de Furu. Plusieurs écoles de la partie Nord de la ville de Butembo ne fonctionnent pas pour la même cause. Même les activités socioéconomiques y sont paralysées.

Des manifestants contraints de se mettre par terre ce vendredi 20 novembre 2019 à Butembo

Cette manifestation fait suite à celle organisée, jeudi 21 novembre 2019, par l’Association des Etudiants et Elèves Ressortissants de Oïcha et Environs, AEEROE. Les membres avaient déposé leur mémorandum à l’autorité urbaine pour réclamer aussi la restauration de la paix à Beni. Le Maire de Butembo leur avait demandé d’être calmes et de collaborer avec les services de sécurité qui suivent de très près la situation de Beni. L’autorité urbaine s’était ensuite confiée aux journalistes pour réagir à une quelconque journée ville morte annoncée par une structure des jeunes pour ce vendredi 22 novembre 2019. Sans affirmer qu’il en est informée ou pas, Sylvain MBUSA KANYAMANDA n’avait pas autorisé, ni interdit qu’ainsi soit ce vendredi. Un vendredi qui recouvre progressivement son calme après les heurts de Furu, constate Radio Moto Butembo-Beni.

3 thoughts on “Journée ville morte à Butembo : près de 10 manifestants arrêtés

  1. On peut supposer qu’en n’interdisant pas ou n’autorisant pas la manifestation, le Maire a pris acte.

  2. Et je crois que si ça se passait comme hier sans débordement de la part des manifestants, avec plutôt accompagnement par les agents de l’ordre, il n’y aurait pas de crépitement de balle ni d’arrestation.

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