Beni : 12 morts dans une nouvelle attaque à Kamango

Chaque jour qui passe, la région de Beni perd de ses occupants. La nuit de dimanche 15 à ce lundi 16 décembre 2019, encore 12 personnes ont été assassinées par des rebelles porteurs de fusils et d’armes blanches à Kamango dans la chefferie de Watalinga. Un bilan provisoire que communiquent des sources officielles et concordantes du territoire de Beni.

Les armes lourdes et légères ont chanté l’hymne de la mort à Kamango, chefferie de Watalinga en territoire de Beni aux environs de 22 heures locales. Selon notre source sur place qui nous a alertés, les présumés ADF y ont fait incursion dans le nuit de dimanche à ce lundi 16 décembre 2019. Un sauve qui peut, selon notre source  qui affirme qu’il y aurait certainement des morts et des portés disparus.

Déjà une source coutumière locale qui s’est confiée à RMBB parle provisoirement de 12 corps retrouvés et tués par machette, hache et autres armes. La situation reste confuse.

Un habitat que nous avons contacté signale que l’ennemi a opéré pendant que les coups de balle étaient entrain de crépiter dans le village de KAMANGO non loin de l’hôpital général  de KAMANGO vers 22 heures.

Du coup, depuis le  matin de ce lundi 16 décembre, un déplacement massif  de la population s’observe vers des zones jugées plus sécurisées. Notre source ajoute que le bilan de cette attaque peut s’alourdir d’un moment à un autre.

Le massacre de Kamango intervient après que le village de Ndombi, situé à 5 kilomètres à l’approche Ouest de Maymoya en groupement Bambuba-Kisiki en territoire de Beni, a été la nouvelle cible des rebelles assimilés à ceux de l’Allied Democratic Force, ADF. Ces assaillants ont tué une vingtaine de civils dans ce village la nuit de samedi 14 à ce dimanche 15 décembre 2019. Outre ce carnage humain, ces rebelles ont aussi pillé des biens de valeur de la population, déplorent les rescapés. Avant Kamango et Ndombi, plusieurs autres villages ont vécu des actes criminels similaires.

Le parlement des jeunes en chefferie des WATALINGA condamne la recrudescence de l’insécurité et appelle les autorités politico-administratives et militaires à activer la traque des égorgeurs.
Ce massacre de KAMANGO porte à 213 les civils tués par les ADF en guise de représailles contre les opérations militaires déclenchées le 30 octobre 2019 par les forces armées de la RDC en Territoire de BENI.

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