Butembo-déguerpissement à Rughenda : plus de 150 ménages sans abris

Radio Moto Butembo-Beni est allée constater, ce mardi 28 janvier 2020, comment vivent les déguerpis des cellules Kyavaghendi, Mbolu, Mutitiro, Kitakondwa et Vusumba du quartier Rughenda en Commune Bulengera ville de Butembo. C’est plus de 150 ménages qui vivent sans abri, depuis bientôt trois semaines.

Leurs maisons sont déjà détruites complètement. Pendant la journée, les victimes de ce déguerpissement attisent des foyers en plein aire pour se préparer à manger.

Pendant ce temps, c’est le Soleil ou la pluie qui peut amplifier la douleur de ces vulnérables. Aux heures nocturnes, les hommes veillent autour du feu pour assurer la sécurité de leurs familles, dont femmes et enfants dorment à même le sol à la merci de toutes les intempéries.

De cette situation, les victimes appellent « le présumé gagnant du procès les y ayant mis à la conscience » et veulent être remis dans leurs droits parcellaires.

« C’est tellement misérable. Nous n’avons pas à manger, il fait tellement froid. Nos maisons n’ont plus de tôles. Lorsqu’il y aune personne de bonne volonté qui nous vient en aide, nous survivons », a mentionné ce déguerpis.

Dans le cadre d’appel à l’aide, les victimes du déguerpissement de Rughenda ont lancé une opération d’entraide mutuelle dénommée: « Silwamughuma, hatutaki tena ku bomolewa tena nyumba zetu katika muji wa Butembo ». « Nous sollicitons une aide. Que ce soit des vivres ou non-vivres. Il y a déjà un comité qui sera en train de passer au centre ville », a lancé cet autre.

Ces mêmes victimes accompagnées des groupes de pression de la ville de Butembo projettent un sit-in au TGI pour mercredi 5 février 2020 pour un gain de cause.

Notons que ces déguerpis de Rughenda l’ont déjà été plusieurs fois dans le passé. L’implication du maire de Butembo pour le rétablissement de ces personnes dans le droit qu’ils réclament accouche toujours d’une souris. Le maire de Butembo n’a qu’une solution politique dans cette affaire, a réagi, dimanche 26 janvier 2020, le commandant-ville de la PNC Butembo.

Le colonel Richard Mbambi Kingana appelle plutôt à un procès d’interprétation du dossier étant donné que le jugement exécuté à Rughenda a déclaré gagnant Sieur Mboko dans un procès en appel qui, interprète l’officier de la police, ne peut être attaqué à la Cour de cassation.

Une porcherie ou un logis ? 

Le Chef de la PNC Butembo a, au même moment, opiné sur une certaine corruption lui imputée dans ce dossier. Corruption consistant en l’acquisition de quelques parcelles dans la concession de Mboko, selon les déguerpis. Le Commissaire Supérieur Principal de la PNC Butembo a déjà répondu. Il a, plutôt, dénoncé une jalousie sur sa porcherie située dans sa parcelle située à un kilomètre loin de la concession conflictuelle.

Tenez, quand Radio Moto Butembo-Beni s’est rendue à Rughenda, ce mardi, elle n’a pas vu de porcherie dans la parcelle citée, mais une maison en dur, en cours de construction. Un dossier de quoi l’honorable Tembos Yotama parle d’une conséquence d’un jugement flou et incohérent en défaveur de 5 milles personnes.

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