Butembo : la LUCHA exige la punition des policiers auteurs des coups de « matraque »
La santé des militants de la Lucha blessés par des coups de matraque leur administrés par des éléments de la PNC à la mairie de Butembo vendredi 14 février 2020 n’est pas à craindre. RMBB s’est rendue, ce samedi 15 février 2020, à l’hôpital général de Matanda pour constater l’évolution de leur santé. Sur le lit de malade, Eric SANGARA a appelé à la punition de ces policiers « indisciplinés ».
Parmi les vulnérables de vendredi, un seul reste au lit de l’hôpital général de Matanda. D’autres sont soignés leur blessure ambulatoirement. Sur son lit de malade, Eric SANGARA a raconté que 9 militants ont grièvement été blessés. Il regrette que les éléments de la police aient agi contre la loi qu’ils sont sensés respecter et faire respecter.
« Ce serait une occasion de demander au maire de faire un peu la suite par rapport à tous les mémos que nous déposons plusieurs fois à la mairie. La torture était de toute sorte vraiment. Nous tirer par terre comme des porcs, en tout cas, ça ne va pas », a lancé ce militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement.
Eric SANGARA a appelé à la punition de ces policiers « indisciplinés ».
En fait, des militants de la Lucha sont descendus dans la rue ce vendredi à Butembo. Il était question pour eux de protester contre les massacres des civils à Beni. Au niveau du point de chute, à la mairie de Butembo, les manifestants ont été fouettés par des policiers. Une vidéo qui circule déjà sur les réseaux sociaux montre des éléments de l’ordre en train de flageller des militants de la LUCHA démunis de tout moyen de défense.
Selon plusieurs témoignages, les manifestants ont refusé de lire leur mémorandum devant un représentant du maire. Ils voulaient le faire à tout prix devant l’autorité urbaine. C’est ainsi que la police aurait fait usage de la violence pour contraindre les membres de la LUCHA à abréger le temps de leur présence à la mairie.