Butembo : « les défenseurs des droits humains doivent laisser la police faire son travail » (Colonel R. Mbambi)

Le commandant ville de la PNC appelle les défenseurs des droits humains et  maitres avocats à laisser la police faire son travail. Telle est la réaction de Richard Mbambi Kingana au communiqué de presse No5 du REDHO ASBL reçu le 13 Avril 2020. Ce communiqué accuse la police d’avoir gardé en détention cinq policiers libérés par le parquet militaire de Butembo.

Pour le patron de la police à Butembo, ce n’est pas normal qu’un  maitre avocat  commande la police. Le commissaire Urbain de la police souhaite une bonne collaboration avec les maitres avocats mais dans le respect. Que les défenseurs des droits humains évitent de s’ingérer dans les affaires internes de la police car un policier c’est quelqu’un qui doit être discipliné.

« Nos amis des droits de l’homme, Réseau, tout ça, ce n’est pas la première fois qu’il veulent commander la police. Quelqu’un qui veut faire un travail qu’il ne connait pas, qu’il ne maitrise pas, c’est un sorcier, c’est un criminel. Il faut faire un travail qu’on maitrise, un travail pour lequel on a eu le temps d’étudier », a-t-il lancé.

Il ajoute qu’un élément indiscipliné  qui vient de la prison ne peut pas être intégré dans le corps sans savoir ce qui lui était reproché. C’est ce qui explique encore la détention  de ces cinq policiers avant leur libération, renseigne le commandant ville. Si l’un ou l’autre était accusé par exemple de l’ivresse ou abandon de poste, il sera libéré. Mais si la faute est d’avoir assassiné quelqu’un, on ne peut pas le laisser à la portée de la population précise-t-il.

Pour rappel, le Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO, dit être profondément préoccupé par la détention « illégale » de cinq éléments de la PNC par le Commandant de la police de Butembo. Dans une interview accordée à RMBB samedi 11 avril 2020, Maître Muhindo Wasivinywa indique que ces éléments de la PNC avaient été surpris d’être de nouveau arrêtés et conduits dans différents amigos pour les  mêmes faits pour lesquels ils seraient libérés par l’auditorat militaire.

Le coordonnateur du REDHO exige au Commandant de la PNC et à l’autorité civile urbaine la libération de ces citoyens.

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