RDC : reconnue par la loi, l’infraction de l’empoisonnement a déjà fait condamner des gens à mort à Butembo

C’est inutile pour des habitants de se tirailler autour de l’empoisonnement d’une personne. L’infraction d’empoisonnement est bel est bien reconnue par le droit congolais. Cette lumière a été fournie ce lundi 24 août 2020 à radio Moto Butembo-Beni par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Butembo.
Au cours d’une interview exclusive, Valéry Mwali Lumande a informé qu’une action peut être mise en mouvement soit par une plainte ou dénonciation, soit par une saisine d’office de l’Officier du Ministère Public. Selon lui, par empoisonnement, il faut entendre le meurtre par l’administration des substances qui peuvent donner plus ou moins la mort.
« Si la plainte est faite verbalement, c’est-à-dire que la personne qui vient se plaindre dépose et ses déclarations sont recueillies dans un procès-verbal, soit par un officier de police judiciaire, soit par un magistrat. Et une plainte écrite c’est celle qui est rédigée de la main de celui qui l’articule. Cette plainte devra comporter les faits pour lesquels on se plaint, quand est ce qu’ils ont été commis, par qui, et nous indiquer comment nous on peut obtenir ce qu’on appelle les pièces à conviction, des éléments de preuve qui attestent que te la pu administrer le poison à tel autre », a-t-il éclairé.
Dans la plupart des cas, les Officiers du Ministère Public se butent à la difficulté d’avoir la preuve, déplore le procureur de la République. Valéry Mwali Lumande recommande aux membres de famille d’une personne décédée du poison de réclamer un certificat médical attestant que la personne est morte du poison avant d’être remis aux autorités judiciaires.
L’histoire est témoin
A Butembo, des plaintes ont déjà été déposées au parquet de Butembo. Preuves réunies, certaines personnes ont été condamnées à mort et croupissent dans la prison de Kakwangura.
« Dans certains autres cas, on a été à mesure de rassembler des preuves d’autant plus que le prévenu était aux aveux et que par la suit on a pu recourir le médecin qui avait reçu le patient avant le décès. A Kakwangura il y a bien des condamnés », a indiqué Valéry Mwali Lumande.
L’infraction d’empoisonnement est passible des poursuites judiciaires et d’une condamnation à mort. C’est ce que prévoit l’article 49 du Code pénal congolais, Livre 2.