Nord-Kivu/Prise en otage de Mbau : l’un des rescapés raconte la discussion entre les ravisseurs et les trois prêtres

Le père Joseph Paluku Katekomundu se rappelle que c’est dans le contexte d’une insécurité générale amplifiée par le kidnapping et les massacres des civils que les trois prêtres de la paroisse Notre Dame des Pauvres de Mbau ont été enlevés, vendredi 19 octobre 2012. C’est ce qu’il raconte, huit ans après le rapt des serviteurs de l’Eglise. Il se rappelle que la discussion entre les ravisseurs et les prêtres portés disparus, tournait autour de l’argent.

Abordé ce lundi, 19 octobre, jour du triste anniversaire, notre interlocuteur, rescapé de ce kidnapping a lancé son témoignage par affirmer que les ravisseurs n’étaient qu’à la recherche de l’argent. Le bémol est qu’ils avaient amené les otages vers une destination inconnue.

« De la discussion, j’ai entendu seulement le Père Anselme qui était le curé, dire : nous n’avons pas d’argent. J’ai alors supposé qu’ils étaient en train de chercher l’argent », se rappelle-t-il.

Ce rescapé du rapt de Mbau s’étonne que, jusqu’à aujourd’hui, ceux qui ont la sécurité des personnes et de leurs biens sont incapables de dire où sont les trois prêtres assomptionnistes, plusieurs autres civils et pourquoi les exactions des rebelles présumés de l’ADF continuent en région de Beni et environs. Bien plus, il présume que l’échec de l’éradication de cette situation serait d’une complicité des personnes sensées sécuriser chaque congolais et l’intégrité de la RDC.

Bien que l’on continue de manquer des nouvelles de trois prêtres de Mbau, Joseph Paluku Katekomundu appelle les chrétiens à espérer qu’ils seront un jour retrouvés. Vivants ou morts, nous appartenons au Seigneur, console le frère de trois otages.

Il y a huit ans depuis que trois prêtres assomptionnistes de la paroisse Notre Dame des Pauvres de Mbau avaient été kidnappés. Des bandits s’étaient infiltrés dans leur presbytère à Mbau pour commettre cet acte vers 21 heures de vendredi 19 octobre 2012. Ils avaient pris en otage les pères Anselme Wasukundi, Edmond Kisughu et Jean-Pierre Ndulani. Jusqu’aujourd’hui, l’Eglise de Butembo-Beni et la congrégation des assomptionnistes s’inquiètent toujours de ne pas avoir de nouvelles de ces missionnaires.

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