Beni-Evasion à Kangbayi : la société civile craint que les évadés intègrent les rangs des ADF et mai-mai

La crainte est énorme à Beni au lendemain de l’évasion massive des détenus les plus dangereux à Kangbayi. La société civile et d’autres acteurs qui avait dénoncé et fait condamner ceux qui se sont évadés se disent très agités par la peur. Pendant ce temps les langues ne font que se délier dans la classe politique pour critiquer la sécurité autour de cette maison carcérale.

Pour la coordination urbaine de la société civile de Beni interrogée par Radio Moto Butembo-Beni ce mardi 21 octobre 2020, la crainte est énorme malgré l’intensification tardive de recherche des évadés.

« Nous craignons que ces ennemis renforcent le rang des ADF. Nous craignons également que ces détenus renforcent les rangs des mai-mai. Nous craignons aussi que les acteurs de la société civile, certains militaires et des politiques qui ont milité pour que certains criminels soient arrêtés, soient des victimes des menaces de la part de ces criminels. Une autre crainte c’est que nous puissions assister à une criminalité qui ne dit pas son nom », lance Kizito Bin Hangi, le président.

Très sidéré, maitre Ndambi wa Ndambi Philémon, cadre politique de l’opposition à Beni, indique que cette évasion trahit à tous les niveaux le comité urbain de sécurité.

« C’est un endroit qui doit être sécurisé. Parce que les audiences ayant trait aux ADF pouvaient commencer ici à quelques jours. Maintenant à la veille de l’organisation de ces audiences, on prend tous les bandits, on prend tous les ADF qui sont là-bas, on va avec eux… », se désole-t-il.

Cette évasion doit servir de leçon aux services de sécurité. « Qu’on ne laisse pas les ADF dans les prisons d’ici. Qu’on les achemine dans les autres prisons », pense le notable Makofi Gervais de Beni-Mavivi.

Siku Provinces

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