Nord-Kivu : les exploits du colonel Mamadou gravés dans la mémoire des habitants de Goma

Le septième anniversaire de la mort du colonel Mamadou Mustafa Ndala se célèbre ce samedi 02 janvier 2021. A Goma, les exploits de cet Officier restent bien gravés dans la mémoire des habitants. Ils reconnaissent la bravoure d’un vaillant militaire qui n’a jamais été égalé sept ans après sa mort.

Si le colonel Mamadou était encore vivant, les tueries de Beni ville et territoire seraient déjà finies, selon certains habitants de Goma qui se sont confiés à Radio Moto Butembo-Beni ce samedi, à l’occasion de 7 ans de la mort de ce militaire.

« Jusqu’à ces jours, nous pleurons la disparition de Mamadou. Il était fort, il a beaucoup milité pour la sécurité dans l’Est de la RDC. S’il était mort c’était toujours pour la cause de l’Est. S’il était encore vivant, les atrocités contre nos frères et sœurs de Beni, Lubero et Beni seraient déjà closes. Pire alors, c’est qu’après sa mort, personne de vaillant n’est jamais apparu pour faire valablement sa relève et pérenniser ses actions », se désole ce citoyen.

A côté, cet autre lance « Suis très reconnaissant en ce qu’a fait Mamadou. Il a montré à la jeunesse qu’en RDC se trouvent des vaillants soldats prêts à mieux servir le pays. Mais Mamadou est vite parti, avant qu’il n’ait fini sa mission ».

« Si les acquis du Colonel Mamadou avaient été soutenus et capitalisés, nous aurions plus connu cette insécurité. Il a su faire fuir l’ennemi, et comme on a craché sur ses efforts, voilà on l’a éliminé. Nous jeunes sommes maintenant peureux, car dans notre pays, quand on se sacrifie on meurt très tôt », s’inquiète cet autre.

Mamadou Ndala Mustafa, ce vaillant colonel FARDC qui avait su défaire le mouvement du 23 mars M23, avait été victime d’une embuscade meurtrière à Ngadi en territoire de Beni le 02 janvier 2014, alors qu’il se rendait à Beni en mission ; où il allait coordonner les opérations de traque contre les rebelles Ougandais de l’ADF.

Après l’incident qui avait couté la vie à celui que d’aucuns qualifient de comandant du peuple, quelques suspects avaient été arrêtés…

Responsable du 42eme bataillon des unités de réactions rapide, Mamadu Ndala, a reçu de son vivant, plusieurs formations de la part des instructeurs militaires Belges, Angolais, Américains et Chinois.  Né en 1978 et mort 35 ans plus tard, Mamadou Ndala Mustafa, avait été couronné général de brigade en titre posthume, lors de ses cérémonies funéraires au camp Kokolo à Kinshasa.

John Tsongo

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