RDC : « Les deux ans de distraction de Félix Tshisekedi » (Maitre Billy Saghasa)

Le dimanche 24 janvier 2021 marque le deuxième anniversaire de l’alternance politique en RDC. C’était jeudi 24 janvier 2019, quand Félix Antoine Tshisekedi prenait la magistrature suprême des mains de son prédécesseur Joseph Kabila Kabange. Deux ans après, l’analyste Billy Saghasa montre que la misère du peuple s’accentue malgré la bonne volonté du chef  de l’Etat d’améliorer les conditions de vie du congolais.

Tout part d’une alternance que nombreuses personnes qualifient  de passage civilisé entre un sortant et un entrant à la présidence de la RDC. A l’occasion de ce deuxième anniversaire, Radio Moto Butembo-Beni a interrogé un chercheur en droit et analyste politique pour apprécier les deux ans après alternance politique.

Billy Saghasa parle d’un bilan mitigé. Il pense que, actuellement, le peuple congolais a besoin des choses concrètes et non de longs discours politiques.  « Les deux ans écoulés à la tête de ce pays viennent d’être consommés  par des distractions des politiciens pendant que le peuple congolais continue de souffrir », opine notre source.

Billy Saghasa montre que la misère du peuple s’accentue, contrairement au vœu du Chef de l’Etat, celui d’enrichir et développer la RDC et ses occupants.

« La corruption continue de ronger le système judiciaire congolais. Aujourd’hui nous avons un dollar aux environs de 2000 fcs, alors que la situation sociale du congolais n’a été améliorée à rien. Un autre élément positif serait par rapport à la gratuité de l’éducation de base. Mais vous avez vu que ça n’a été qu’une volonté manifestée. On pensait qu’avec Tshisekedi les massacres prendraient fin, mais on continue toujours à tuer la population… Et à Kinshasa ils ne sont là qu’autour des gravitations de partage du pouvoir », analyse-t-il.

A la question de savoir si l’on peut parler de « alternance » depuis que le président Félix Antoine Tshisekedi a pris des décisions et stratégies de vouloir bien gérer la chose publique en RDC, après les consultations, le chercheur en droit et analyste politique répond par la négative. Mais Billy Saghasa explique que l’alternance voulue a commencé, en dénonçant qu’il y a encore beaucoup d’hypocrisie. Car, poursuit notre source, le président actuel reste incapable de pallier de grands défis, tels la guerre à l’Est du pays.

Au stade actuel, le Chef de l’Etat a nommé un informateur qui puisse l’aider à former un Gouvernement d’Union Sacrée pour la Nation. Objectif, trouver des gens animés par la volonté à l’aider à bien gouverner.

Sifa Tayivisa

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