Troisième jour sans transport en commun à Goma : la population menace de marcher contre les autorités

En la troisième journée d’une ville sans transport en commun en ville de Goma (Nord-Kivu), la colère de la population a monté contre les autorités. Ce mercredi 2 février 2022, les citoyens dénoncent des retombées graves des journées sans transport en commun sur le quotidien de la population.

C’est compliqué. Côté étudiants, l’on dénonce une pénalisation. “Je préfère faire le pied, que d’emprunter la moto trois pneus… C’est risqué”, lance cet étudiant. Sur la même rue, un autre poursuit “Nous avons manqué le bus. Et en particulier, nous les étudiants on souffre. De la maison Jusqu’à l’auditoire, nous souffrons beaucoup à cause du manque des bus”.

Côté citoyens ordinaires, l’on dénonce une grave déstabilisation du panier de la ménagère. “Quand tu paies une moto taxi en 1.500 FC en lieu et place de 500 FC pour le camion bus, tu trouves toi-même que ça affecte l’économie de la ménagère. Ça touche l’économie. Regardes toi-même : tous ces jeunes qui travaillent dans les bus, sont tous à la maison sans rien faire entrer comme argent”, a  expliqué pour sa part, Aimery.

La population appelle les autorités à s’amender. “Que les protagonistes s’activent à trouver la solution qui soulagera la population. Il faudrait que le gouvernement s’empresse à trouver la solution”, a rétorqué cet autre citoyen.

À défaut, c’est une série de marches de colère contre ces autorités qualifiées de peu compétentes, qui seront envisagées.

“C’est impossible ! Nous allons aussi faire une marche contre ces autorités. Nous n’allons pas admettre de faire chaque jour le pied depuis Nyabushongo jusqu’au centre-ville; encore que nous sommes des femmes. Tu trouves toi-même que c’est fatiguant”, a lancé cette femme.

Cette autre, Joséphine, renchérit “Nous étudiantes, nous allons aussi grever comme les propriétaires des bus. Que les autorités remettent nos bus en circulation. Car avec ce transport moyennant les camions bennes, nous n’allons vraiment pas nous en sortir, les risques d’accidents sont grands”.

Depuis le lundi 31 janvier dernier, la ville de Goma connait une série de journées sans transport en commun. Les responsables des véhicules et chauffeurs, protestent contre la décision du maire, exigeant la peinture jaune sur tous les véhicules taxi.

John Tsongo

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