Médias : la corporation des médias de Beni-territoire condamne les menaces de mort proférées au journaliste Bradeau Nganga

La corporation des médias du territoire de Beni plaide pour la sécurité des journalistes. Ce plaidoyer est consécutive aux intimidations et menaces de mort dont a été victime le journaliste Bradeau Nganga de Radio Moto Oïcha, le soir de jeudi 24 Février 2022.

En condamnant cet agissement imputé à des présumés militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la corporation des médias du territoire de Beni regrette que les journalistes qui fournissent des d’efforts dans l’accompagnement non seulement de l’état de siège, mais aussi dans la diffusion de bonnes informations aux citoyens congolais, soient pris pour cibles par ceux qui sont sensés les protéger.

« Le fait qu’un journaliste soit menacé de mort ou intimidé parce qu’il est journaliste, est un acte qui nous décourage et qui nous fait peur dans cette zone où le travail du journaliste est déjà compliqué », alerte Pascal Mapenzi, Coordonnateur de cette corporation.

La structure demande aux responsables militaires de bien contrôler leurs troupes, de veiller à la sécurité des journalistes et des médias et surtout de retrouver les biens ravis au journaliste Bradeau Nganga de Radio Moto Oïcha.

« C’est quand je venais de présenter le journal de 18 heures 30′. Il me restait une parcelle pour atteindre ma parcelle, à Mambabeka dans la cellule Aliake/ Quartier Bakaiku à Oïcha. Les deux hommes dont l’un armé et tous en tenue comme des FARDC avec des polos noirs sur lesquels est écrit souvent ‘Kwata Brutal’ étaient le long de la principale qui mène vers chez moi. Je les ai salués, ils m’ont bien répondu. Mais à quelques mètres, quand je venais de les dépasser, ils m’ont appelé, j’ai directement constaté que le militaire armé était devant moi et a mis la balle en chambre. Celui qui était derrière moi m’a fixé, et m’a appelé. Celui qui était armé là, m’a directement dit : Nazo beta yo mbuma. Nde bino batu ya songisongi, nga nazo buma yo (Je te colle une balle. C’est vous les menteurs. Moi je te tue, Ndlr). Il a directement frappé ma main avec l’arme à feu, mon téléphone Android Itel est tombé et m’a braqué l’arme. Il m’a aussi demandé même de tout céder. J’ai aussi cédé le powerbank et son câble », témoigne le journaliste cité par la Corporation des médias du territoire de Beni.

Patrick Kalungwana

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