Butembo : fin de la session sur la restauration « des forces vitales humaines pour la paix » organisée par IFHIM
La session sur la restauration des forces vitales humaines pour bâtir des ponts de paix s’est clôturée ce mercredi 19 juillet 2023. Elle a été organisée par l’Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM), et a intéressé des victimes des conflits dans la région.
Le délégué de l’évêque de Butembo-Beni pour cette fermeture, le Père Yves Nzuva Kaghoma a demandé aux participants de tuer l’ennemi qui est en l’intérieur de chacun.
Avant qu’il ne prononce son mot, le délégué de l’évêque a d’abord suivi les témoignages de certains participants sur les acquis de cette session.
Tous ont témoigné d’un changement suite aux enseignements. Plusieurs affirment avoir découvert la force intérieure qui leur permettra de foncer sur le chemin du positif.
« Me débarrasser de ce fardeau-là et me souvenir de ma richesse intérieure. C’est exactement franchir le pas et aller vers qui, on ne s’est pas entendu. Je dois retrouver cette richesse intérieure que j’ai au lieu de revenir chaque jour sur le mal qu’on m’a fait », a affirmé l’une de participantes.
Prenant la parole, le père Yves Nzuva Kaghoma, a insisté sur le fait que plusieurs personnes trouvent toujours des ennemis à l’extérieur. Elles oublient souvent l’ennemi le plus farouche, celui qui est en soi.
Celui détruit l’homme en son intérieur en ne lui rappelant que ses faiblesses, a dit Père Yves Nzuva Kaghoma.
« Je pense que nous avons enfin découvert le vrai visage de cet ennemi intérieur avec qui, nous habitons. Quand plusieurs fois, nous disons malheureux que je suis, personne n’est de mon côté, je ne réussirai rien, personne ne m’aime… je crains telle ou telle autre personne, ou telle personne m’a fait ceci… un jour viendra où je vais me venger. C’est exactement cet ennemi avec qui nous marchons. Et c’est lui qui veut détruire notre richesse intérieure », a-t-il démontré.
Et pour sa part, la sœur Jeanne Bashige Nsimire, animatrice et formatrice principale de la session, s’est dit être surprise par l’intérêt que les participants ont accordé à la session.
« Quand je vois comment ils sont arrivés, et quand j’ai observé jour après jour comment les personnes se sont relevées ; c’est ma plus grande joie de les voir débout, de les voir avoir reconnu leurs forces et surtout de ne plus porter le poids de l’agresseur », s’est-elle réjouie.
Au moins 60 personnes, déplacés et leurs encadreurs ont pris part à cette session lancée depuis le vendredi 14 Juillet 2023.
Stanley Muhindo