Butembo : le tricycle “Bajaj”, une révolution dans le transport en commun

Depuis environ six mois, la ville de Butembo connait un autre mode de transport en commun. Des tricycles communément appelés “Bajaj” servent désormais plusieurs dizaines de bubolais tout au long de la journée. 

Ces engins sont une sorte de voiture à trois roues. La plupart sont peintes en couleur jaune. La différence avec le triporteur réside au niveau de la conception même. 

Le “Bajaj” a été conçu pour le transport de personnes et est couvert avec des sièges à l’intérieur. Dans un premier temps, il ne roule que sur le macadam. Le triporteur, quant à lui, a été conçu seulement pour le transport des biens et tout est à ciel ouvert.  

Pour les deux premières semaines de leur apparition, il n’y avait qu’un seul pour toute la ville alors que pour l’instant, il y a plus d’une dizaine. 

Rencontré, un des conducteurs de ces engins a indiqué que la clientèle est garantie pour les tricycles parce que le prix d’une course est adapté. Patrick Kinume, qui le conduit depuis un mois, indique qu’entre 6h et 17h, une course coute cinq cents francs et mille francs à partir de 17h sur l’axe Kaghuntura-Njiapanda.

“Nous avons constaté la souffrance de la population pour le transport. C’est pourquoi, nous avons amené des tricycles dont le prix de transport est abordable. Nous allons seulement à Njiapanda pour 500 FC entre 06h et 17h. De 17h jusqu’à plus tard, une course coûte 1000 FC”, a-t-il affirmé. 

La même source affirme qu’elle était taximan,  membre de l’Association de taximoto et véhicules (ATAMOVE). Il l’est jusqu’aujourd’hui comme tous les autres conducteurs de “Bajaj” sont dans leurs associations. 

La grande difficulté réside au niveau où les “Bajaj” n’ont pas de parking propre. Les chauffeurs s’arrangent avec les taximen moto de parkings sur les avenues de L’Église et Bayé sur la Rue président de la République. Patrick Kinume estime qu’il s’agit d’un besoin qui doit être répondu de la part des autorités locales. 

“Nous avons de bonnes relations avec des taximen motos. Sauf une incompréhension à cause de notre prix. Mais nous allons arranger ce problème. Je faisais le taximoto dans l’ATAMOVE. Les chauffeurs des tricycles n’ont pas encore leur propre association. Personnellement, je reste encore membre de l’ATAMOVE. Nous n’avons pas des parkings. Nous appelons les autorités à nous donner un espace que nous pouvons utiliser comme parking”, a-t-il plaidé. 

Les tricycles transportent entre 6 et 10 personnes, selon la capacité. La particularité, c’est que ces engins sont en activité toute la journée entre le centre commercial et Njiapanda.   

Esther Vwiravwahali

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.