Butembo : des dégâts humains et matériels lors du déguerpissement forcé à Vuhesi

Un blessé par balle, un jeune du nom de KAKULE LWANZO 25 ans incarcéré, un père de famille  hospitalisé de suite d’une tension et une maison totalement détruite. Tel est le bilan du déguerpissement forcé qui a vécu le matin de ce mardi 18 février 2020 en cellule BWINYOLE, quartier VUHESI en commune KIMEMI ville de Butembo. La victime du déguerpissement jure de ne pas quitter la parcelle malgré la destruction de sa maison.

Selon la victime de ce déguerpissement forcé, Madame KAVIRA MOWA, des militaires FARDC appuyés par des policiers et des hommes assimilés aux SHEGUES ont fait irruption dans sa parcelle le matin de ce mardi 18 février où ils ont détruit des biens et pillé d’autres.

Dans une interview que Madame KAVIRA MOWA a accordée à RMBB, le responsable de ce déguerpissement est son voisin avec qui le confit de terrain date de 2013. La victime dit avoir acheté sa parcelle au près du chef terrien VIRINGIRYO qui est aussi en conflit avec un autre chef terrien SHAURI KIGOTSI.

KAVIRA MOWA demande aux autorités de s’impliquer dans cette affaire avant que le pire n’arrive. La famille de KAVIRA MOWA jure de ne pas quitter chez-soi malgré la destruction de sa maison qu’elle qualifie de méchante orchestrée par le TGI/Butembo et la cour d’appel de Goma.

« Mes enfants vont passer nuit dans cette parcelle jusqu’à ce que nous puissions trouver une cause. Nous avons été au jugement plus de 10 fois. Nous avons acheté à qui de droit et nous saurons ce que l’Etat dira », a lancé cette femme.

Interrogée à ce sujet, la partie défenderesse représentée par Monsieur MUHINDO MAKELELE a expliqué avoir agi ainsi puisque KAVIRA MOWA n’a jamais accepté d’avoir perdu le procès et qu’elle ne veut pas abandonner la parcelle estimée à 44 sur 22 mètres dans laquelle la partie perdante s’est donné le toupet de construire une maison au milieu.

Dans une interview hors micro, l’épouse de MUHINDO MAKELELE rassure qu’elle possède tous les documents officiels qui l’attestent comme l’ayant droit et que la cour d’appel de Goma et le TGI/Butembo sont saisis de cette affaire.

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