Ituri : deux personnes portées disparues au chantier minier de SAHU

Deux personnes ont été enlevées par les assaillants du groupe rebelle CODECO le samedi 21 mars 2020 au chantier minier de SAHU au groupement KAMA en secteur de Banyali-Kilo, dans l’Ituri. Les deux otages restent en captivité.

Selon le président des jeunes du village Kama qui nous rapporte la nouvelle, ces deux victimes prénommées Bienvenue d’une vingtaine d’années et Pascal d’une trentaine d’années travaillaient à ce chantier minier avec plusieurs autres agents. Elles ont été surprises par une incursion des assaillants venus de Chudja, secteur de Walendu-Djatsi. Les assaillants ont réussi à prendre en otage deux travailleurs. Deux autres se sont échappés.

Notre source de la société civile déclare que c’est sa tête et celle du chef du village qui sont visées pour avoir dénoncé les actes de ces assaillants aux médias.

Des agents de l’ordre accusés dans le banditisme

Par ailleurs, près de Kama, plusieurs quartiers de la commune de Mungbwalu ont été visités la semaine avant ce samedi par des bandits porteurs d’armes blanches et armes à feu. Les quartiers les plus visités sont les quartiers Dépôt, Shun 1 et 2  qui ont enregistré plusieurs victimes de ces cas de vol commis par des hommes armés, dont les uns sont habillés en tenue civile et d’autres en tenue militaire et policière.

Les habitants de cette zone minière pointent du doigt les militaires FARDC et policiers qui font le couvre-feu de 22 heures à 5 heures tel que décrété par le bourgmestre de la commune pour arriver à identifier les suspects. Les victimes demandent le remplacement de ces militaires et policiers patrouilleurs par des groupes de jeunes de quartiers pour assurer leur sécurité.

Un risque pour la vie économique

Le conseiller de la FENAPEC en territoire de Djugu, qui est pour la mutation militaire et policière, déclare que plus de trois commerçants membres de la FENAPEC ont été victimes de cas de vol à main armée cette semaine. Mumbere Dido craint le départ de certains commerçants de Mungbwalu à cause de cas de banditisme à répétition dans cette commune, rapporte Bruno Akilisende, notre correspondant.

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