Ituri/Biakato: l’OREDECO appelle les maï-maï à quitter la brousse pour contribuer au processus de pacification

Les défenseurs des droits de l’homme au sein de l’organisation de réveil pour le développement du Congo, OREDECO, se s’indignent de l’attaque mai-mai qui a vécu à Biakato mercredi 25 mars 2020. Cette énième attaque au chef-lieu de la chefferie des Babila-Babombi  (territoire de Mambasa) en l’espace de  trois mois a débouché sur la mort de deux personnes. Les défenseurs des droits de l’homme appellent les miliciens à quitter la brousse pour contribuer à la pacification du pays.

Selon les sources policières dans ce chef-lieu de la chefferie des Babila-Babombi  territoire de Mambasa, les assaillants estimés à plus de 200 et munis d’armes blanches et à feu ont pris d’assaut le cachot de la PNC. Ils ont crépité plusieurs balles et libéré une dizaine de détenus. Selon Monsieur Kuka Celestin, commandant de la police revient sur le bilan.

« Il y a eu un mort au niveau de la police civile. Il y a un policier blessé à la tête. Du côté de l’hôpital, il y a eu encore un militaire qui a été tué. Les mai-mai sont venus nombreux. Plus de 200. 13 détenus ont été libérés », a-t-il indiqué.

Tout Biakato a été pris de panique. Les activités socioéconomiques ont été paralysées jusque dans l’après-midi. L’organisation des droits de l’homme déplore la résurgence et la prolifération des milices en territoire de Mambasa en Ituri. Maitre Jacques Kahala, son coordonnateur national, appelle ceux qu’il qualifie de fils égarés à adhérer au processus de pacification du pays. « Nous condamnons ces attaques des mai-mai, parce que la population de Biakato a aussi droit à la paix. Nous appelons les FARDC à chasser ces ennemis de la paix, nous appelons aussi ces groupes armés à intégrer le processus de désarmement », a-t-il sensibilisé.

A elle seule, la cité de Biakato a enregistré une dizaine d’attaques attribuées aux militaires mai-mai à l’espace de trois mois.