Butembo : Monsieur Mboko relâché pour dossier vide

Relâchement de monsieur Mboko, ce propriétaire des terres conflictuelles au quartier Rughenda. Le susnommé a été arrêté mardi 21 avril avant d’être relaxé le samedi 25 avril 2020. Le parquet militaire détaché de Butembo donne sa lumière. 

Monsieur Mboko, son frère, un greffier du TGI et le commandant ville de la police à Butembo étaient cités dans une plainte que les avocats des victimes du déguerpissement de Mizebere ont déposée à l’auditorat militaire. « J’ai invité monsieur Mboko à la comparution mais, il n’est pas arrivé. Je l’ai donc arrêté pour refus de comparution », note l’auditeur militaire de Butembo.

Une arrestation écartée de l’affaire des limites

Le magistrat Kapita Manu Théophile mentionne donc que l’arrestation de Mboko n’était pas relative à l’affaire des limites ou du jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de Butembo.

Les quatre visés par la plainte étaient en fait accusés par les victimes du déguerpissement d’incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et de destruction méchante.  Et pour ces infractions, les personnes visées par la plainte courent moins de risques d’être renvoyées en procès.

« On poursuit le colonel Mbambi d’incitation des policiers pour avoir donné des gardes à monsieur Mboko. Pourtant, c’est normal pour chaque citoyen se sentant sous menace de demander des gardes privées à la PNC sur base d’un contrat  comme certains commerçants le font ici», nuance l’auditeur militaire de Butembo qui s’est confié ce jeudi 30 avril à Radio Moto Butembo-Beni.

A propos de la destruction méchante, l’auditorat militaire dit n’avoir vu aucun procès-verbal de destruction établi par un OPJ assermenté pour prouver cette destruction. « Et même lorsque mon collègue magistrat Njondo a effectué sa descente sur le lieu cette semaine, au lieu de lui montrer des maisons détruites, on lui a indiqué les limites du terrain. Or, nous n’avons rien à faire avec les limites », se défend le magistrat Kapita Manu Théophile.

En somme, il indique que le dossier de Mboko et sa suite est en cours d’instruction même si les indices de culpabilité pour les griefs leur imputés ne sont pas réunis. Entretemps, monsieur Mboko jouit calmement de sa liberté provisoire.

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