Nord-Kivu : la société civile de Lubero salue la bonne volonté des miliciens à déposer les armes
La société civile, forces vives du territoire de Lubero, salue la volonté des groupes armés à se rendre aux autorités dans cette partie du Nord-kivu. Ces derniers ont exprimé leur détermination lundi 18 mai 2020. Le coordonnateur de la solidarité pour la promotion des métiers et d’action au développement, SOPROMADE, appelle le gouvernement congolais et ses partenaires à la responsabilité.
Le coordonnateur de la SOPROMADE s’était exprimé au sujet de la bonne volonté des rebelles lundi 18 mai. Jean Pierre Kavaketi se rappelle qu’en janvier de l’année encours, la SOPROMADE, une organisation de la société civile en charge de sensibilisation des groupes armés, avait su cantonner certains ex miliciens à Kirumba. Celui-ci ajoute que c’est la prise en charge qui avait posé problème. C’est pourquoi il plaide pour que ce programme du CIAP-DDRC ne puisse pas souffrir de ces genres de défis.
“Il y a certains défis qui s’observent dans ce que nous faisons nous-mêmes. Comme vous le savez, il n’y a pas longtemps, en janvier 2020, nous avons encore sensibilisé, et les membres sont sortis, mais la prise en charge a fait défaut. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de tenir compte de cette occasion et de donner les moyens à temps; afin de ne plus permettre le retour de ces groups armés dans les brousses et libérer les espaces de la population qu’ils occupent pour faire l’agriculture pour notre survie”, a-t-il plaidé.
Une plaidoirie de la SOPROMADE pour la bonne cohabitation
Par ailleurs, Jean-Pierre Kavaketi appelle la population à accueillir ces derniers dans la communauté. Notre interlocuteur sensibilise pour que règne l’harmonie entre ces ex combattants, une fois rendus.
“Pour les membres de la communauté, il ne faut pas voir les membres de ces groupes armés qui sont en train de se rendre comme des ennemis, mais de les observer comme nos frères. Et qu’ensemble, nous les aidions pour leur réinsertion communautaire. Ensuite, nous demandons à ces membres des groupes armés de commencer directement la vie civile, d’oublier leurs principes des groupes armés et de suivre les principes de la réinsertion communautaire, parce que leur vie en groupe est différente de la vie de la communauté », a conseillé Jean-Pierre Kavaketi.
En somme, 12 groupes mai-mai actifs en territoire de Lubero ont annoncé leur volonté de se rendre après être sensibilisés par la CIAP –DDRC. Deux sites de cantonnement sont prévus pour accueillir ces derniers. Il s’agit d’un site qui fonctionnera à Kimbulu, un autre à Musienene et un troisième à Njiapanda-Manguredjipa.