Butembo-Beni : une mise en garde de Mgr l’Evêque sur la célébration clandestine des mariages à travers le diocèse

Halte à la célébration clandestine des mariages dans tout le diocèse de Butembo-Beni en ce temps de la Covid-19. L’appel est de son Pasteur. Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech dit avoir constaté que des prêtres ont pris l’habitude de présider des cérémonies de mariage en violation des dispositions canoniques régissant l’Eglise.

Même si les participants peuvent être moins nombreux dans la sacristie, là n’est pas la préoccupation. L’inquiétude de l’Evêque de Butembo-Beni réside au niveau de la procédure, biaisée quelque part.

En fait, le mariage est un sacrement qui exige que toute la communauté chrétienne ait l’information que tels fiancés vont se marier. C’est pourquoi, ils ont besoin des attestations de témoignage de leurs CEV, baraza… L’obtention de ces documents n’est plus possible du moment où il n’y a plus de rassemblement chrétien en ce moment.

On doit aussi procéder à la publication du ban de mariage dans des messes. Alors, comment justifier que des mariés d’aujourd’hui ont suivi la voie normale, s’inquiète Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech. Il redoute que des malins trouvent une occasion de tromper les ministres de Dieu chargés d’inscrire le mariage.

« Si canoniquement demain, un couple est en difficulté et même demande de divorcer, qu’il donne comme motif « d’ailleurs chez moi on n’avait jamais proclamé à l’Eglise ». Canoniquement, ce n’est pas quelque chose à lui objecter. Parce que je pourrais dire « qu’est-ce qui me garantit que ça n’a pas été forcé ou qu’ils ont profité de cette occasion parce que personne ne le saura ? » On saura après qu’ils sont déjà mariés. Les deux fiancés là, c’est eux normalement qui sont les ministres de ce sacrement là. Le prêtre est comme le ministre de l’Eglise, une communauté chrétienne. Rien ne garantit que lorsqu’on est en train de marier comme ça sans proclamation des mariages, que demain ça n’aura pas de conséquences. Je le dis parce que c’est la partie administrative qui est aussi importante », a prévenu Monseigneur l’Evêque.

« L’homme patient mange les fruits mûrs », dit-on

L’Ordinaire du lieu invite les fiancés à la patience. Monseigneur Sikuli demande aux prêtres de convaincre leurs fidèles à suivre la voie indiquée.

« C’est à eux de faire comprendre aux fidèles que pour le moment il est bien de ouai… Pourquoi on doit se précipiter si beaucoup de choses se sont arrêtées ? Aux civils, on peut le faire. Ça ce n’est pas mon problème. A l’Eglise il y a tout un processus », a-t-il rappelé.

Le Pasteur de l’Eglise de Butembo-Beni mentionne que sa mise en garde ci-haut étayée n’est pas une menace d’annulation des actes de mariage donnés en l’Eglise en ce temps de Covid-19.

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