RDC/Butembo : le RCD/K-ML et la DCF-N lancent une campagne contre le processus de désignation « biaisée » des membres de la CENI et les propositions de loi Minaku-Sakata
Le Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani-Mouvement de Libération, RCD/K-ML et la Démocratie Chrétienne et Fédéraliste, DCF-N expriment leur grand NON face au processus de désignation biaisée des membres de la CENI et propositions de loi initiées par Minaku et Sakata. C’est pourquoi, ces deux partis politiques évoluant sous l’impulsion de Mbusa Nyamwisi Antipas viennent de lancer ce jeudi 2 juillet 2020 une campagne de sensibilisation de la population.
L’objectif de la campagne est que celle-ci barre la route à ces initiatives qui reposent sur la protection des intérêts de quelques individus. Le lancement de cette campagne a eu lieu au cours d’une conférence de presse animée au bureau du RCD/K-ML à Butembo.
Ces structures sont d’avis que des individus ayant travaillé avec Corneille Nangaa à la CENI ne soient plus reconduits dans le bureau attendu.
Les chefs de travaux Richard Kighusu et Moïse Kasongo tout comme maître Jadot Katsuva ont soutienu que les lois Minaku-Sakata visent à protéger les auteurs des délits qui se cachent dans le FCC.
Non au déguerpissement forcé
Aussi, ils en ont profité pour commenter l’opération en cours de déguerpissement des marchands le long des avenues du centre ville. Tous au niveau local, la DCF-N et le RCD/K-ML sont d’avis que les rues soient dégagées mais dans l’ordre. Selon eux, cette opération inopportune n’offre aucune garantie aux personnes chassées. Parmi ces marchands, il y a des déplacés et des familles d’accueil qui vivent difficilement. Les chasser de ces endroits, c’est les exposer à mourir de faim, expliquent les orateurs dans cette conférence de presse.
« Le RCD/K-ML et la DCF-N assurent les autorités urbaines et municipales de leur disponibilité pour murir les stratégies visant à réduire les risques liés à l’exercice des activités informelles dans la ville sans faire usage de la force et sans procéder à la destruction et à la confiscation illégale des biens de la paisible population. Compte tenu des conséquences d’une telle opération, le RCD/K-ML et la DCF-N proposent à l’autorité urbaine de suspendre momentanément cette opération, le temps d’en maitriser le contours, les tenants et aboutissants, en, termes d’impact socio-économique », a lancé Rihard Kighusu du RCD/K-ML.
Les sous-fédérations de ces partis politiques à Butembo et Lubero promettent accompagner les victimes de la confiscation des biens, décriée pendant cette opération, à la Cour d’appel de Goma, compétente à faire comparaître les autorités urbaines. Notons que cette conférence de presse a été animée à l’occasion du 17e anniversaire depuis que la rébellion du RCD/K-ML s’est muée en parti politique.
Des membres de ces partis politiques passeront par des entités de base de Butembo et Lubero dans l’objectif de mobiliser le peuple contre les propositions de loi Minaku et Sakata ainsi que la désignation rusée de certains animateurs du bureau de la CENI.