Nord-Kivu-Publication du rapport du BCNUDH : la soif du CEPADHO loin d’être étanchée
Le BCNUDH a publié un rapport sur les massacres de Beni. La soif du Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme, CEPADHO, est loin d’être étanchée.
L’ONGDH introduit qu’elle partage le contenu de la publication du BCNUDH et félicite les enquêtes réalisées par ses équipes locales basées à Beni et à Bunia.
Toutefois, elle fustige le retard pris par le BCNUDH pour publier son rapport afin d’alerter toute la Communauté Internationale du danger que court la région.
« Par ailleurs, le CEPADHO s’étonne de constater que pour la énième fois les Nations-Unies évitent de qualifier l’ADF de mouvement terroriste ou de mentionner tout au moins cette évolution, en dépit de toutes les évidences dont elles disposent », écrit maître Omar Kavota, vice-président du Conseil d’administration du CEPADHO.
Dans sa déclaration du 07 juillet, cette organisation constate que le BCNUDH s’est abstenu volontairement de mentionner les failles observées dans le chef de la Force de la MONUSCO quant à la protection des civils, à l’occasion de certaines attaques des ADF qui ont été à la base des massacres et enlèvements, des recrutements forcés des enfants, des pillages ou destructions des Centres de santé ou des habitations.
Pour le CEPADHO, si l’ONU peut qualifier les crimes perpétrés par les ADF des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité», elle ferait aussi mieux de les qualifier de «terrorisme» pour que tous les États du monde soient mobilisés à mettre terme à leur tragédie à travers des actions militaires et judiciaires.