RDC : Mme Kavira Mapera dénonce le déguerpissement des structures œuvrant dans l’intérêt social à Kayna, Kanyabayonga et Kirumba

Le déguerpissement des structures œuvrant dans l’intérêt social s’installe peu à peu à Kayna, Kanyabayonga et Kirumba. C’est la nouvelle forme d’insécurité à laquelle sont exposées ces différentes bourgades. La dénonciation a été faite par l’honorable Kavira Mapera Jeannette, députée nationale élue de Lubero qui compte saisir, avec ses collègues, les autorités provinciales pour pallier ce défi.
Au cours d’une interview avec Radio Moto Butembo-Beni vendredi 11 septembre 2020 à Kayna, elle a exprimé sa désapprobation de l’initiative de certaines personnes qui veulent déguerpir l’Institut de Kayna.
Depuis quelques jours, l’Institut de Kayna, conventionné catholique, est sous menace de déguerpissement. Œuvre des personnes se réclamant chefs coutumiers. Elles demandent de grosses sommes d’argent à l’école pour échapper à ce déguerpissement. Pourtant, cette école sert la société depuis 1967 au même endroit qui avait été légué par les grands parents de ces soi-disant chefs coutumiers.
« Les petits fils qui viennent exiger que l’école soit déguerpie ou qu’elle paye plus que d’habitude… », s’exclame l’honorable Jeannette Mapera qui ajoute que l’institution de l’Etat est un bien public.
Cette élue de Lubero promet parler de cette question aux autorités provinciales et nationales.
« Nous avons enduré Ebola et Corona, d’où est-ce que la population va tirer cet argent ? C’est juste une escroquerie. Il convient que nous députés puissions en parler pour que l’école reste tranquille », a-t-elle lancé.
Pour appel, une situation similaire est en train d’être vécue à Kanyabayonga. Ici, Les malades internés au Centre de santé Singamwambe de Kanyabayonga en territoire de Lubero ont été chassés de leurs salles d’hospitalisation mercredi 09 septembre, au cours de l’exécution d’une décision judiciaire d’un conflit foncier opposant une famille de la place à l’Eglise Adventiste qui gère ce centre de santé. L’opération a été exécutée autour de 13heures par un greffier qui serait venu du tribunal de paix de Lubero, accompagné de la police et des membres de la famille se réclamant propriétaire de la concession qui abrite le centre de santé Singamwambé. Huit malades, dont un gravement, ont été contraints de quitter leurs lits. Trois femmes qui venaient d’accoucher ont subi le même sort.