Beni/Oicha : les jeunes relâchent les militaires séquestrés lors des manifestations de lundi 14 septembre
Disparus au cours des heurts de lundi 14 septembre 2020 à Oïcha, trois militaires sont déjà libres. Les ravisseurs sont aux arrêts.
Selon des sources sécuritaires qui l’annoncent ce samedi 19 septembre à Radio Moto Butembo-Beni, ils étaient séquestrés par des manifestants. Même les armes qui avaient été ravies de leurs mains sont déjà remises par les mêmes manifestants entre les mains de deux notables de Oïcha. Reste à ce que ces militaires soient entendus pour qu’ils expliquent les circonstances de leur séquestration.
En outre, deux civils qui avaient ravi ces armes sont déjà arrêtés. Ils pourront comparaître très prochainement dans un procès dont les audiences seront tenues en foraine à Oïcha par le Tribunal Militaire, garnison de Beni-Butembo, sauf changement.
A la même occasion, la même instance judiciaire pourra faire comparaître deux militaires auteurs du meurtre de Bienvenu Malima tué le soir de jeudi 10 septembre au pont Kiwicha en direction de Kekelibo.
Selon l’Avocat général des FARDC près la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu, les militaires ont déclaré avoir tiré sur la victime qui venait de s’interposer dans leur opération de pillage d’un téléphone. Ils risquent la peine de mort.
Rappelons que la commune d’Oïcha a été en vive tension lundi 14 septembre 2020. A la base, le meurtre de deux personnes la nuit de dimanche 13 au lundi 13 septembre 2020 à Oïcha-Kafeza. Cet acte était attribué aux agents de sécurité.
Tout serait parti d’une dispute entre jeunes en patrouille civile et ces agents au quartier Masosi vers Kafeza. Ils ont ravi deux armes de deux agents de sécurité. Le troisième a résisté en tirant des balles qui ont tué deux personnes et blessé six autres, explique la police.
Suite à ce meurtre, des jeunes de Oïcha ont barricadé différentes artères pour protester. Les forces de l’ordre ont tiré plusieurs balles dans le but de disperser les manifestants. Un militaire a été tué et jeté dans un trou d’un WC. Trois autres ont été séquestrés. Ces derniers sont déjà libres.