RDC : « la mauvaise gestion des consultations du Chef de l’Etat risque d’engendrer une crise très grave au pays » (Professeur Malonga)

Le discours que le Chef de l’Etat a prononcé à la Nation, vendredi 23 octobre 2020, prouve qu’il recouvre sa conscience sur la crise que craignaient plus d’un congolais, depuis l’accord de la Coalition FCC-CACH. C’est l’analyse de l’Abbé Professeur Muhindo Malonga Télesphore faite au cours de l’émission talk hebdo sur la Moto TV, ce samedi 24 octobre 2020. Il craint que les consultations annoncées par le Chef de l’Etat se gèrent sans conscience.

Sans tergiverser, ce spécialiste en droit constitutionnel se rappelle qu’il s’annonçait que le Président Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo serait bloqué à cause de la coalition qui ne lui laisse pas la latitude d’assumer ses responsabilités. L’enseignant d’université estime également qu’il est inopportun qu’une certaine opinion soit déçue du fait que le Président n’ait pas ordonné la démission du premier ministre.

« Le chef de l’Etat ne peut pas révoquer un ministre, selon le droit. S’il le faisait, Tshisekedi tremperait dans les conséquences semblables à celles de l’histoire de ce que Kasavubu avait fait du premier ministre Patrice Lumumba sur fond d’imploration d’une majorité du parlement », explique le professeur. Ceci dénote que c’est le chef de l’Etat qui semble être en conflit avec les autres institutions, déclare notre source.

Le chef entre le marteau et l’enclume ?

Bien plus, la réalité des choses montre que l’on ne peut pas présager une fin de la Coalition FCC-CACH ou une démission du Gouvernement. C’est possible si le Chef de l’Etat trouve une marge de manœuvres, telles les consultations, qui puissent déboucher sur de bonnes pistes politiques. Dans un autre cas, on peut trouver un chemin d’attente si chacune des parties composant la Coalition arrive à convaincre l’autre.

Pour prévenir l’amplification de la crise, l’Abbé Professeur Muhindo Malonga Télesphore estime que Tshisekedi qu’il appelle Président opposant, devrait tirer une conséquence de cette crise de cohabitation et de minorité au parlement de son camp en taisant de ce qu’il a dit ou en prononçant sa démission lui-même

« Si les consultations annoncées par le Chef de l’Etat se gèrent sans conscience, la RDC va vivre une crise plus que celle que le Président veut pallier », prévient l’enseignant d’Université.

A lui d’acquiescer que le Président actuel de la RDC est comme un crucifié incapable de se détacher de la croix sur laquelle il avait accepté d’être cloué.

Patrick Kalungwana

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