Insécurité : Difficile de survivre dans les familles de manutentionnaires après la suspension du trafic sur Butembo-Bunia

Des véhicules incendiés suite à l’activisme des rebelles dans le territoire de Beni. Photo Tiers

Il est difficile de nouer les deux bouts de la semaine pour ceux qui exerçaient des activités relatives au trafic routier Butembo-Bunia dans des agences de transport. Constat réalisé par RADIOMOTO.NET ce mercredi 14 juillet 2021. Pendant ce temps, les chauffeurs cambrent sur la poursuite de la grève jusqu’au rétablissement total de la paix.

Des manutentionnaires rencontrés dans une agence de transport à Butembo ont lancé que depuis que les activités ont été suspendues sur l’axe Butembo-Bunia, répondre aux besoins de la famille relève d’un parcours de combattant.

« Nous vivons au taux du jour. Nous n’avons pas de capital, et nous ne trouvons même pas le peu que nous pouvons épargner. Vivre devient difficile pour nous. Si nous pouvons trouver à manger, c’est justement grâce à cette route. C’est seulement quand tu as déchargé que tu manges », s’inquiète ce manutentionnaire.

Ils sont nombreux à endurer le même calvaire. Ceux-ci plaident pour la pacification de ce tronçon routier pour une reprise rassurante et rapide des activités.

« C’est justement les autorités qui ont quelque chose à dire. En tout cas, l’insécurité bloque tout, nos boss ont peur à cause de l’incendie des véhicules chaque jour », plaide ce jeune.

Difficile de lever la grève

Entre temps, monsieur Mupika, chauffeur à l’agence La Puissance de Dieu au centre-ville soutient que la grève doit continuer jusqu’au rétablissement total de la paix. Pour lui, la crise financière qui en découle est une conséquence moins grave que l’insécurité dans laquelle les vies humaines sont fauchées au jour le jour.

« Cette situation qui bloque la vie à Komanda, Mambasa, Trois antennes, les gens meurent chaque jour et nous, on a peur de nous exposer parce que nombreux d’entre nous sont morts. Nous on n’a pas d’autre choix que de déposer. De cette manière, nous allons au champ et trouver quelque chose à manger », mentionne-t-il.

Entretemps, l’on signale du côté de Komanda et de Luna la présence des véhicules stationnés. Leurs propriétaires attendent la levée de la grève pour poursuivre le voyage.

Depuis une semaine, les camionneurs qui exercent sur les voies routières quittant Butembo pour différentes contrées de l’Ituri sont en grève. Ils dénoncent l’insécurité caractérisée par les meurtres des personnes,  l’incendie des véhicules pour ne citer que cela.

Elvis Muyisa & Gloire Sikwaya

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