Le moratoire accordé aux détenteurs des bus de transport en commun en ville de Goma (Nord-Kivu) pour peindre leurs engins en jaune expire ce vendredi 25 mars 2022. Sur le terrain, de nombreux véhicules ne sont jusque-là pas teintés. La maire annonce un nouveau bouclage contre les réfractaires.  

D’après le Chef de division intérimaire en charge de transport, voie de communication et désenclavement, André Kibira Muhima, le maire de Goma a annoncé un bouclage incessant à l’endroit des réfractaires à ladite mesure.

Il affirme qu’une commission ad-hoc composée des éléments de la Police de circulation routière (PCR), des agents de Transcom et d’autres contrôleurs sera déployée sur terrain pour éviter tout dérapage lors des séances de bouclage prévues dans un futur très proche.

Des chauffeurs de taxi-bus signent et persistent

Jeudi, l’un des chauffeurs des taxi-bus a expliqué à RADIOMOTO.NET que la couleur jaune n’est pas une priorité pour son véhicule. Il estime que le gouvernement provincial du Nord-Kivu devrait plutôt trouver des solutions à d’autres problèmes notamment le kidnapping qui sévit dans la région.

« Nous attendons ce qui arrivera. Ce ne sont pas nos bus qui insécurisent la ville, le maire doit le savoir. La couleur jaune sur nos véhicules n’est pas une priorité. Qu’il résolve les problèmes de kidnapping, de manque d’eau et de la coupure d’électricité pour se tourner vers nous les transporteurs car n’avons aucun problème… », indique-t-il.

Depuis janvier 2022, il s’observe un antagonisme entre le maire de ville de Goma et les entrepreneurs dans le secteur du transport en commun. Des transporteurs s’opposent à la mesure de l’autorité urbaine exigeant la peinture en couleur jaune et l’enregistrement des véhicules. D’ailleurs, les conducteurs avaient décrétées des journées sans transport en commun pour décrier cette mesure.

John Tsongo Thavugha