Nord-Kivu : l’insécurité et l’impraticabilité des routes freinent les activités champêtres  en territoires de Beni et Lubero

Illustration : Des cultivateurs dans un champs de riz à MIGHENDE. Vendredi 28 mai 2021. Ph. Siku Provinces

Les paysans et leurs encadreurs associatifs s’inquiètent de la persistance de l’insécurité et de l’impraticabilité des routes de dessertes agricoles en territoires de Beni et de Lubero dans le Nord-Kivu. C’est l’un des responsables de la Coopérative Paysanne de Développement (COOPADE/COOP-CA) qui hausse le ton des paysans ce vendredi 24 juin 2022.

Au Graben de la chefferie des Bashu dans le territoire de Beni, par exemple, certains cultivateurs de café ont été poussés sur le chemin de l’exode par l’activisme des rebelles de l’Allied democratic forces (ADF), des miliciens Maï-Maï et des bandits armés. Dans une interview avec RADIOMOTO.NET ce vendredi à Butembo, Kakule Masinda, l’un des responsables de la COOPADE/COOP-CA, encadrant les caféiculteurs, rend hommage aux paysans qui résistent toujours malgré cette situation.

« La crise due à l’insécurité n’a pas épargné le café.  Les caféiculteurs comme ceux qui œuvrent dans d’autres secteurs sont confrontés à cette insécurité. Il y a aussi les pistes rurales qui ne sont pas à bon état », a-t-il expliqué.

Notre interlocuteur encourage les paysans de ne pas baisser les bras et d’aimer et soutenir les actions de traçage et d’entretien des pistes rurales. Kakule Masinda salue également les projets d’accompagnement de l’agriculture de la part du gouvernement et des organisations non Gouvernementales.

« C’est de les encourager de pouvoir vaincre les difficultés. Même s’il y a certaines pistes non encore aménagées, qu’ils continuent de travailler pour permettre à ce que le café quitte son milieu respectif afin d’être exporté », a-t-il sensibilisé.

Kakule Masinda croit à l’amélioration des conditions de vie des caféiculteurs et à la relance de l’économie à Beni-Lubero en particulier et en RDC en général. D’où son appel au gouvernement de prendre ses responsabilités à mains.

Muhindo Mukohe

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