Nord-Kivu : des veuves victimes du massacre des ADF dans une situation « difficile » à Beni
Les veuves de massacre orchestré par les rebelles d’Allied democratic forces (ADF) en territoire de Beni (Nord-Kivu) traversent une situation très difficile. La révélation est celle du Centre d’encadrement des orphelins et veuves (CEOV), une organisation œuvrant à Oicha chef-lieu dudit territoire.
S’exprimant à l’occasion de la journée mondiale de veuves, le jeudi 23 juin 2022, la présidente du CEOV indique qu’aucun organisme humanitaire ne s’est souvenu de cette catégorie de victimes de l’insécurité dans la zone de Beni.
Approché par la RADIOMOTO.NET, Masika Lusenzeghuma Jeno fait savoir que son organisation encadre plus de 555 veuves dont au moins 250 victimes de massacres.
« Elles ont plusieurs problèmes dont ceux liés à l’héritage et d’autres qui sont purement psychologiques », rapporte-t-elle.
Elle plaide pour un soutien des humanitaires et des bonnes volontés à faveur de l’organisation et de tous ses membres. Profitant de la journée, la présidente du CEOV rappelle aux femmes « que seul le mariage civil légalise l’union entre l’homme et la femme ».
« Ce mariage permet à la femme d’accéder à l’héritage et ainsi diminuer le problème de la veuve », renchéri-t-elle.
Il convient de noter que la journée des veuves instituée par l’Assemblée générale des Nations-Unies en 2010, a pour objectif ; de porter l’attention de la communauté internationale sur la marginalisation des veuves et ses enjeux.
Stanley Muhindo