Rutshuru : reprise des combats mercredi, Bunagana toujours sous le contrôle du M23

Des affrontements entre les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les combattants du M23 ont repris à Ruseke, non loin de Ntamugenga et ceux des villages voisins en teritoire de Rutshuru (Nord-Kivu), le mercredi 29 juin 2022. Entretemps, la cité de Bunagana reste sous le contrôle de ce groupe terroriste.

Cette reprise des combats intervient après un calme précaire depuis mardi soir. Et pendant ce temps, nombreuses familles de Ntamugenga et ceux des villages voisins restent cantonnés dans les installations du Centre Hospitalier Saint Raphaël de Ntamugenga et dans un couvent des religieuses de la place.

Ces familles sont heurtées à une difficulté d’accès à l’eau. Les lieux d’aisance sont également très peu nombreux comparativement au grand nombre d’habitants qui ont bénéficié de l’hospitalité du centre de santé et du couvent des religieuses de Ntamugenga, indique un habitant.

Selon cette source, cette insuffisance d’eau et de toilette  fait craindre l’apparition des maladies d’origine hydrique.

Le M23 avec des armes plus sophistiquées

La République démocratique du Congo est agressée par celle du Rwanda via le M23 en territoire de Rutshuru. La MONUSCO s’interroge sur les « armes aussi bien sophistiquées » qu’utilise l’ennemi. Bintou Keita, cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, affirme que la puissance de feu des rebelles du M23 lors des récents affrontements ressemblait plus à une armée conventionnelle qu’à celle d’un groupe rebelle. La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC l’a dit dans sa déclaration au Conseil de sécurité des Nations-Unies qui s’est tenu le mercredi 29 juin 2022.

« Le M23 dispose d’une puissance de feu et d’équipements de plus en plus sophistiqués, notamment en termes de capacités de tir à longue portée de mortier et mitrailleuse, ainsi que de tir de précision sur des aéronefs », s’est-elle étonnée.

Bintou Keita fait remarquer que la force de ce mouvement rebelle constitue une menace évidente pour la population et les casques bleus qui ont le mandat de la protéger. Dans sa déclaration, Bintou Keita a affirmé que la réaction robuste de la MONUSCO a empêché les rebelles du M23 de menacer la ville de Goma située dans la province du Nord-Kivu.

Faustin Tawite

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