RDC : la CBCA demande à la CPI de diligenter une enquête “urgente” sur les crimes de guerre dans l’Est

Des membres de la CBCA lors de la 43e assemblée générale ordinaire tenue en ville de Goma (Nord-Kivu), le samedi 27 août 2022. © John Tsongo

Les membres de la Communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA) demandent à la Cour pénale internationale (CPI) de diligenter urgemment des enquêtes sur les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide, commis dans la partie Est de la République démocratique du Congo. L’église protestante exige des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de ces crimes odieux. La CBCA l’a exprimé à l’issue de la 43e assemblée générale ordinaire tenue en ville de Goma (Nord-Kivu), le samedi 27 août 2022.

Les membres de la CBCA s’inquiètent que la désuétude et le désespoir aient atteint leur comble et se soient emparés du peuple de l’Est du pays. Pour autant, ces disciples de Hurbret se désolent de voir qu’en lieu et place de s’écourter, le chemin de la paix s’annonce encore très long.

Ils regrettent que les terroristes d’Allied democratic forces (ADF), très actifs dans la région de Beni, soient parvenus à reconquérir plus d’espaces que ceux contrôlés jadis, en dépit de tous les efforts fournis pour pacifier cette zone.

Leur desolation est aussi cette pérennité du M23 sur une partie du sol congolais notamment à Bunagana “en violation de la charte des Nations-Unies”.

Quoiqu’il en soit, les membres effectifs de la CBCA exhortent le peuple à la garde de la perseverance et à “demeurer les artisans des bonnes œuvres de la foi à l’occurrence la paix, la justice et la solidarité les uns envers les autres”.

La CBCA estime que c’est en mettant en pratique ces “bonnes œuvres” que la RDC pourra “recouvrer la paix, la stabilité et développement durable, longtemps recherchés.”

Soucieuse de voir un jour le peuple congolais fumer le calumet de la paix, les membres de la CBCA estiment que mis ensemble, les efforts de tous, contribueraient à rebâtir une paix durable. Aux institutions de la République : “d’user de la prudence et de prendre en compte les différentes observations des forces vives de la nation sur la sécurité du pays, mais tout en soutenant les efforts diplômatiques du gouvernement congolais constitués en plaidoyers auprès des organisations régionales et sous-régionales, allusion faite à la EAC (East Africa community ndlr) et la SADEC (Société des États d’Afrique centrale (ndlr).”

Sur la même lancée, ils interpellent l’attention du gouvernement sur l’urgente nécessité de procéder à la réforme de l’armée (FARDC) en vue de la rendre en mesure de sécuriser efficacement de la nation.

Tout en demandant au gouvernement d’accélérer le dialogue avec l’Organisation des Nations-Unies (ONU) dans le but d’obtenir le retrait effectif de la MONUSCO, les membres de la CBCA veulent également l’application des recommandations des députés des provinces du Nord-Kivu et l’Ituri (entités sous état de siège), relatives à l’évaluation de l’Etat de siège.

À la communauté internationale : “de se pencher sur la question de l’agression dont la RDC est victime en exigeant le retrait des territoires congolais de tous les groupes rebelles étrangers et qui bénéficient du soutien des pays voisins.”

Aux confessions religieuses et forces vives: “les membres effectifs les exhortent à prier pour le retour de la paix en RDC.”

Il sied de dire que cette assemblée s’est également soldée par l’élection de nouveaux dirigeants de la CBCA notamment le président et représentant légal, son vice et représentant légal adjoint, le trésorier communautaire et le secrétaire communautaire. Elle a aussi connu la participation du 2ème vice-président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Banywesize, protestant et chrétien fidèle à la paroisse (CBCA) de Limete/Kinshasa.

John Tsongo

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