Beni: la société civile contre l’interdiction de la tenue d’une Foire à Butungera

Un jeune garçon entrain de décharger des biens avant qu'ils ne soient incendiés par ses compagnons en colère à Wayene, dans l'orientale de Butembo. Ces biens étaient en destination pour Bunyuka et seraient remis aux déplacés de guerre au travers d'une Foire. Ph. Droits tiers

Les forces vives de la Chefferie des Bashu déclarent être désintéressées suite à la surséance de la Foire qui devrait s’organiser le 30 août 2022. L’activité aurait lieu à Butungera, Chef-lieu de cette chefferie dans le cadre d’assister les déplacés de guerre qui vivent une vulnérabilité dans cette partie du territoire de Beni.

En fin de la semaine dernière, l’administrateur de Beni a avait dit non à cette Foire, dont l’Organisation Non Gouvernementale Samaritan’s Purpurs était facilitatrice.

“Le Commissaire supérieur Ehuta Omeonga Charles avait, dans un message adressé au Chef de Bashu, indiqué que sa mesure est consécutive à la situation sécuritaire précaire en Chefferie de Bashu”, a restitué à RADIOMOTO.NET le président des forces vives de cette Chefferie.

Une autre raison avancée par le l’administrateur du territoire de Beni était de réduire les risques que couraient les personnes qui transportaient des biens destinés à cette Foire sur le tronçon routier Butembo-Butungera. Pour Maitre Mumbere Wangeve Roger, la mesure de l’administrateur de Beni est inopportune étant donné que, selon cette source, plusieurs familles des déplacés de guerre nécessitent une assistance multidimensionnelle en chefferie de Bashu.

De nombreuse familles étaient déjà nombreuses à patienter les échanges de cette Foire au stade Vusalali de Butungera, Chef-lieu de la Chefferie de Bashu. Ces vulnérables sont rentrées, dans leur lieu d’asile, larmes aux yeux après avoir appris deux nouvelles. La première, la décision de l’administrateur de Beni de sursoir la Foire. La seconde, l’attaque populaire sur deux véhicules engagés par Samaritan’s Purpurs pour transporter vivres et non vivre, en août dernier. Certains de ces biens avaient été vandalisés et d’autres incendiés par les manifestants, à Butembo-Quatre kilomètres et en cellule Kakuva dans la commune Bulengera.

Les auteurs de ce drame suspectaient le fait que ces biens se trafiquent aux heures nocturnes dans une région jugée insécure. Après ces incidents, une autre justice populaire avait débouché sur la destruction et l’incendie des installations hygiéniques construites par Samaritan’s Purpurs à Kighali, dans le groupement Isale-Vuhovi.

Patrick Kalungwana

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