Lubero : hausse du prix de manioc suite à sa carence à Kipese et Kitsombiro

Une carence de la farine de manioc s’observe ces jours sur le marché de Kipese et environs dans le territoire de Lubero. Une situation qui entraîne automatiquement la hausse étonnante du prix de cette denrée alimentaire. Cette situation est similaire dans l’agglomération de Kitsombiro.

Alors qu’un kilogramme de la farine de manioc s’achetait dernièrement entre 700 et 900 FC, il se négocie maintenant entre 1000 et 13.00 FC avec une quantité très réduite sur le marché tout comme dans les entrepôts.

La vie est devenue trop chère pour les habitants qui ne savent plus sur quel Saint se vouer. Ceux-ci pensent que la fermentation des boissons alcoolisées dites localement « Mangwende », « Mbandule » ou encore « Kabali » consommant une quantité importante dans les usines traditionnelles devenues nombreuses au Graben est à la base de la rareté de cet aliment.

C’est une inquiétude exprimée par un habitant que rencontré ce mercredi en voulant se ravitailler de cette denrée. Kambale Petsu Amusant demande aux autorités d’interdire la production et la commercialisation des boissons alcoolisées précédemment énumérés pour épargner la population de cette crise alimentaire, « car la farine de manioc est devenue un aliment de base en lieu et place des pommes de terre difficiles à produire ces jours. »

Pour avoir la farine de manioc à Kipese, des femmes et hommes appelés « Toleka » qui utilisent les uns des vélos, les autres leurs dos, parcourent une longue distance dans le Graben-Vuholu pour s’en servir.

Une situation identique à Kitsombiro

Le prix de la farine de manioc a aussi haussé dans l’agglomération de Kitsombiro en territoire de Lubero sur la route Butembo-Goma. Là aussi, le prix du kilogramme a atteint 1.300 FC. Contacté par RADIOMOTO.NET, ce mercredi 12 octobre 2022, Kakule Kamala Gerlas, vendeur de la farine au village de Ndoluma affirme qu’il y a carasse dans les milieux d’approvisionnent.

Celui-ci parle de Matembe, Kaseghe, Mighobwe et Kagheri. Il ajoute que les vendeuses de la boisson alcoolique prennent aussi une grande quantité de la farine pour la fabrication de leur boisson.

Gerlas Kamala estime ainsi que les cultivateurs de manioc sont moins nombreux que les consommateurs. Il poursuit que d’autres champs dans lesquels on cultivait le manioc, des cultivateurs commencer à y planter des arbres pour la production des planches et des braises.

Ainsi demande-t-il aux autorités de l’agglomération de Kitsombiro d’interdire la fabrication de la boisson « Mangwende » qui accentue le calvaire des habitants. Signalons que la majorité de la population de Kitsombiro consomme la patte matin, midi et soir.

Jackson Mashauri et Ghislain Siwako

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