Butembo : REDHO inquiet de la flambée de cas de meurtres par des agents de sécurité lors des manifestations
Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO/ASBL) s’est dit préoccupé par la croissance de cas des meurtres par les agents de maintien de l’ordre public pendant les manifestations en ville de Butembo. Dans une lettre adressée aux commandants de la Police et de l’armée congolaise dans la région, REDHO recommande aux responsables de ces services de sécurité de bien instruire leurs éléments avant de les envoyer dans une mission.
Maître Muhindo Wasivinywa, coordonnateur de REDHO, demande également aux jeunes membres des groupes de pression de s’abstenir d’insulter les éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) mais aussi d’éviter d’utiliser les enfants dans toute manifestation publique.
« Nous venons de compter quatre décès. Des personnes fusillées à moins de deux mois. Ça nous a beaucoup préoccupé. C’est ainsi que nous avons eu à écrire aux responsables qui gèrent l’armée et la Police. Une autre préoccupation est de les montrer notre inquiétude surtout de les insulter à bien instruire leurs éléments. Puisque dans l’armée tout comme dans la Police, les responsables doivent donner des orientations et de fois, le subalterne n’a qu’à suivre ce qu’a dit son Chef », rappelle-t-il.
Pour ces deux derniers mois, du 10 septembre au 31 octobre 2022, quatre personnes ont été tuées pendant les manifestations publiques et deux autres fusillées dans leurs maisons au quartier Mathembe, commune Vulamba en ville de Butembo en date du 24 octobre 2022.
Ngunza Mapasa