Butembo : la SAFDF appelle la population à briser le silence face aux cas de VBG

Maître Maguy Panza, présidente de la SAFDF, dans un point de presse à l'occassion du lancement d'une campagne de lutte contre les violences faites aux femmes et filles. Ph. Esther Vyiravwahali

La campagne 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard de la femme et fille s’est clôturée ce samedi 10 décembre 2022. A l’occasion, RADIOMOTO.NET a rencontré Maitre Magy Panza pour évaluer les activités organisées par la Solidarité des associations féminines pour les droits de la Femme (SAFDEF) à Butembo.

Elle a indiqué que les activités de la campagne ont plus insisté sur la dénonciation de différents cas des violences pour couper court à cette pratique.

« La population a été appelée à briser le silence en cas des violences puisque le silence est parmi les facteurs qui aggravent les violences à l’égard des femmes. Il y a eu l’implication ou les plaidoyers auprès des instances judiciaires surtout militaires, sur les cas des viols qui se sont récemment enregistrés en ville de Butembo, surtout en commune Vulamba (…) », a-t-elle affirmé.

La coordonnatrice de la SAFDF a par ailleurs ajouté que « la vie conjugale n’est pas épargnée des viols ». L’homme ou la femme peut être victime d’un cas de viol dans son propre foyer. Dans ce cas, la victime est appelée à dénoncer.

Maitre Maguy Panza reconnait que dans ces genres de cas, il y a des conséquences. Il s’agit ici par exemple du divorce. Pour éviter la rupture du mariage, le couple peut recourir au dialogue ou consulter le conseil de famille ou les parrains.

« Plusieurs femmes, même en cas d’exagération, choisissent d’autres voies pour sauvegarder au moins cet équilibre au foyer. Elles peuvent aller consulter les conseils de familles, les parrains et d’autres personnes pour que ce problème soit résolu pacifiquement (…) », conscientise-t-elle.

Il convient de rappeler en outre que la campagne de 16 jours d’activisme a été lancée le 25 novembre, lors de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Celle-ci vient de se clôturer ce samedi 10 décembre, jour de la célébration mondiale pour les droits de l’homme.

Esther Vwiravwahali

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