Butembo : des artistes évoquent le manque d’originalité parmi les défis à relever dans la musique locale
C’est la fête internationale de la musique, ce 21 juin 2023. C’est une journée au cours de laquelle les artistes compositeurs, chanteurs, réalisateurs, des chroniqueurs et autres intervenant dans la musique célèbrent les valeurs que véhicule la musique. En ville de Butembo, des artistes évoquent notamment le manque d’originalité parmi les défis à relever pour l’évolution de la musique locale.
A l’édition 2023, le service urbain de Culture, arts et patrimoine à Butembo a rassemblé des artistes de différents domaines, mais pour discuter de l’élan de la musique et des musiciens au niveau local. Le podium de l’Espace Yira Mirembe à Kambali a servi de cadre au café culturel y relatif.
Le Père Claude Vindu, chercheur en musique, a montré que la musique a commencé avec des habitudes familiales, depuis l’époque traditionnelle.
« Des chansons pour bercer des enfants, celles pour accompagner des jeux à domicile, avec l’usage des instruments de musique comme le xylophone, le tambour, c’est cela fait le début de la musique, chez nous », a expliqué l’orateur.
Le Père Claude Vindu a, aussi, commenté que d’autres instruments de musiques et de nouvelle façon de chanter ont été importés avec l’avènement de la colonisation. De quoi la musique au sens moderne a intéressé plusieurs talents avec ses 3 rôles, à savoir divertir, informer et former.
« En soi, si l’on chante bien, si l’on a bien composé une musique, l’on sera en train d’informer le public, le former et le divertir, lui donner le goût de vivre. A ce niveau, je vous encourage pour ce que vous faites déjà », a-t-il fait savoir.
Après cet exposé, un débat pour vérifier si les artistes de Butembo exerce pour ces trois missions a pris place. Certains participants ont estimé dans la musique locale actuelle, il maque l’originalité et le sens de faire mieux.
Il s’observe un penchant sur des interprétations étrangères et le dégout des artistes locaux de se faire apprécier par les autres, ont-t-ils déploré. Bien plus, il a été constaté que à Butembo la musique des antivaleurs semble avoir raison de la musique basée sur les valeurs.
D’autres participants dénoncé le frein à l’élan musical revient non seulement des artistes, mais aussi de ceux qui sont sensés les encadrer. C’est pourquoi ils proposent au ministère de culture et art avec ses services spécialisés de répondre aux devoir que les artistes attendent d’eux.
C’est entre autres, promouvoir et développer les activités culturelles et artistiques, protéger les droits des auteurs et droits voisin et détecter les jeunes talents. Alain Kambale, un des participants, propose singulièrement l’organisation individuelle de chaque artiste avant l’intervention du ministère et des services de tutelle.
« Moi, je pense que ce que nous avons à faire en tant qu’artistes, c’est de s’organiser d’abord de notre côté. L’organisation ne doit pas d’abord venir de l’extérieur, mais de nous en premier lieu. C’est par ce que nous reflétons pour le public qu’un sponsor peut venir. C’est une logique que nous devons vivre », a-t-il opiné.
A chaque artiste individuellement ou groupe, il a été recommandé de se mettre en ordre avec le règlement de son secteur, notamment en s’identifiant en tant qu’artiste pour se prévenir des difficultés professionnelles.
Il convient de noter que pour 2023, la ministre nationale de Culture, arts et patrimoines en RDC a recommandé aux artistes musiciens de faire de la musique patrimoine scientifique pour la paix.
Patrick Kalungwana